
Les arabes dans l’imaginaire des étrangers est une exposition de cinquante anciennes affiches de l’âge d’or du cinéma mondial qui a été organisée en marge du Festival du Film d’El Gouna (Egypte).
Ces affiches sont un témoignage de la fantaisie et des contes de l’histoire et de la culture arabes, comme imaginés par les occidentaux, de la naissance du cinéma jusqu’aux années 50 du siècle passé.



A l’époque, la majorité des occidentaux avaient une vision exotique de l’orient, lieu d’une civilisation pittoresque, vivant dans une atmosphère fabuleuse peuplée de génies, de sultans, de princes, d’aventuriers… habitant soit dans des palais, soit sous des tentes, se déplaçant à dos de chameaux…. Mais bien que traditionnelle, peu urbanisée, très peu instruite, ces populations orientales étaient décrites comme courageuses et fières, sans peur….


Certaines affiches nous rappellent les films et les personnages de notre enfance. C’est ainsi que nous retrouvons Ali Baba et ses quarante voleurs, Aladin et sa lampe magique, Shehrazade et les 1001 nuits, Le voleur de Bagdad, incarnés par Fernandel, Rudolph Valentino, Douglas Fairbanks ou Maureen O’Hara.

Des affiches aux couleurs chatoyantes, certaines dessinées à la main. Ce qui est certain, c’est que nos affiches actuelles ne ressemblent en rien à ces vieilles affiches qu’on a envie de prendre avec soi en partant !
Jolie exposition et jolis souvenirs.
La question à poser est: le regard porté sur l’Orient a-t-il changé depuis?
C’est certain. De nos jours, malheureusement l’image de l’arabe qui se dégage du cinéma occidental est soit celle de l’émigré et ses problèmes, soit celle du terroriste. Surtout d’ailleurs celle du terroriste. C’est bien dommage.
Mais d’un autre coté, si les cinéastes occidentaux nous réservent souvent les rôles des terroristes, les spectateurs et les divers festivals eux ont un engouement certain pour le cinéma arabe. Justement parce que le cinéma arabe commence à s’éloigner des stéréotypes et du folklore et traite de plus en plus de sujets universels, tout en restant dans les spécificités locales.
Pour encourager cet engouement, il faut par contre aujourd’hui travailler de plus en plus sur la distribution des films arabes et les faire parvenir aux spectateurs étrangers.
Neïla Driss
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