[quote_box_center]"J’ai été frappée au dos avec force par un policier qui m’a ensuite insultée. Plusieurs de nos caméras et appareils photos ont été confisqués ou abîmés. Comment peut-on nous traiter ainsi alors que mes collègues et moi-même portions un dossard signalant clairement notre profession ? Cette situation ne peut plus durer et je suis prête aujourd’hui à porter plainte avec plusieurs autres journalistes", a témoigné la journaliste Latifa Aouar.[/quote_box_center]
Le même scénario se répète
En dépit de nombreuses initiatives comme la publication en février dernier par RSF de recommandations pour améliorer les relations entre policiers et journalistes, les résultats sur le terrain tardent à se faire sentir. Le même scénario se répète depuis plusieurs mois : des violences sont perpétrées par les forces de l’ordre contre des journalistes suivies par des excuses du ministère de l’Intérieur, sans qu’aboutissent les poursuites judiciaires à l’encontre des agresseurs. Cette contradiction flagrante entre les paroles et les actes émanant du gouvernement pose la question de la bonne volonté des pouvoirs publics quant à la protection des journalistes.[quote_box_center]"Pour le premier semestre 2015, Reporters sans frontières a déjà recensé plus d’une quarantaine d’agressions de journalistes, notamment pendant la couverture de manifestations, chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Mettre fin à l’impunité des attaques commises contre eux ne pourra se réaliser qu’avec la condamnation des agresseurs par la justice, déclare Lucie Morillon, directrice des programmes de RSF. Dans un pays où le droit d’informer et d’être informé est plus important que jamais, il est essentiel que des sanctions exemplaires soient adoptées".[/quote_box_center]