Présomptions de torture après la mort de deux détenus : Moncef Marzouki intervient

Présomptions de torture après la mort de deux détenus : Moncef Marzouki intervient
National
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Le président de la République Moncef Marzouki a rencontré ce matin, jeudi 9 octobre, au palais de Carthage, l'avocate Radhia Nasraoui, présidente de l'Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT), à propos des morts suspectes de Ali Ben Khemaïs Louati et Mohamed Ali Souissi, annonce un communiqué de la présidence de la République. "Le président de la République a eu une discussion avec le ministre de l'Intérieur il y a trois jours pour confirmer l'engagement de la présidence de la République et de toutes les administrations de l'État dans sa lutte contre la torture", indique le communiqué, ajoutant que "la présidence de la République dénonce fermement la torture sous toutes ses formes". Appel au respect de "l'intégrité physique des personnes, [...], que ce soit dans des affaires de droit commun ou des affaires de terrorisme" Le communiqué indique également que "le président de la République avait alerté sur cette question lors des réunions du conseil national de sécurité, assurant que la lutte contre le crime et le terrorisme ne peut se faire qu'en respectant les lois de la République et les droits de l'Homme". Enfin, le président de la République "appelle les deux institutions sécuritaire et pénitentiaire à travailler avec le principe de proportionnalité lors de l'intervention dans le cadre de la lutte contre le crime, en respectant la loi et les procédures, le droit à la vie, l'intégrité physique des personnes, quelque soit le degré de gravité de ce dont on les accuse, que ce soit des affaires de droit commun ou des affaires de terrorisme". Radhia Nasraoui : "Je lui ai parlé des traces que j'a vues sur le corps" de Mohamed Ali Snoussi Radhia Nasraoui est également intervenue dans une vidéo publiée par la présidence de la République. L'avocate et présidente de l'OCTT indique qu'elle a notamment parlé à Moncef Marzouki de la version donnée par les voisins et la famille de Mohamed Ali Louati, affirmant qu'il a été violemment passé à tabac alors qu'il était nu. "Je lui ai parlé des traces que j'ai vues sur le corps du mort [Mohamed Ali Snoussi]", témoigne Radhia Nasraoui dans la vidéo. Il y a deux jours, le mardi 7 octobre, le ministère de l'Intérieur avait publié un communiqué dans lequel il révélait les conclusions de l'autopsie du corps de Mohamed Ali Souissi, niant qu'il soit mort sous la torture et dénonçant une "diffamation" à l'encontre du ministère et de ses agents. "Nous avons parlé du sujet de l'impunité, et j'ai demandé à ce que [Moncef Marzouki] intervienne pour freiner l'impunité, et c'est ce qu'il a promis de faire. Il était convaincu pour continuer le combat pour freiner la question de la torture en Tunisie", conclut-elle.



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