Rapport du CTLJ : 13 violations sur 26 employés dans le secteur des médias

Rapport du CTLJ : 13 violations sur 26 employés dans le secteur des médias
National
print



MEDIA | Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLJ) vient de publier  un rapport sur les violations contre les médias tunisiens, pour le mois de juillet 2014. 13 violations sur 26 employés dans le secteur des médias, ont été enregistrées au cours de ce mois. Les médias pour lesquels travaillaient ces employés sont  :
  • 6 télévisions: Nessma, Watania 1, TNN, Moutawasset, Tounisna, Insen
  • 5 stations de radio: Jawhara Fm, Cap Fm, Radio Tataouine, Ulysse Fm, Radio Nour
  • 4 journaux: Attounsia, Akher Khabar, Le Maghreb, Chourouk
  • 1 société de production: Société de Tunisie pour la production audiovisuelle
  Manque de considération de l'avis de la HAICA Pendant le mois de juillet 2014, pour la première fois depuis  la révolution,  des décisions de fermeture de médias ont été prises par le gouvernement. La station de radio Nour à la Mahdia et la Société de Tunisie pour la production audiovisuelle, ont vu leurs locaux investis par la police dans le cadre "d'une enquête sur le terrorisme" précise le rapport du CTLJ. Le bilan du mois de juillet déplore le manque de considération de l’avis de la HAICA dans ces décisions de fermeture: Ceci constitue une atteinte au décret 116 et une violation des principes de la constitution, explique le CTLJ. Les types de violations contre les employés des médias se répartissent en :
  • 3 cas de plaintes
  • 3 cas de pression
  • 3 cas de harcèlement
  • 1 cas d’agression physique
  • 1 cas d’enquête policière
  • 1 fermeture de local
  • 1 un arrêt de travail
Les agresseurs notables des journalistes Le premier  agresseur des journalistes est la police avec 3 agressions. Ensuite vient la justice avec 2 agressions, la présidence du gouvernement avec 2 agressions, les députés de l’ANC avec 2 agressions, les citoyens avec une agression, le Procureur général avec une agression, l’ISIE avec une agression et le ministre des Affaires étrangères avec 1 agression. Sept cas d'agression physique contre les journalistes ont eu lieu  à Tunis, autres à Mahdia,  deux à Djerba et deux autres à Kairouan. Le rapport fournit une liste des différentes violations observées durant le mois de juillet:
  1. Le 2 juillet: Le ministre des Affaires étrangères, Monji Hamdi ignore les journalistes qui ont voulu prendre ses déclaration lors d'une conférence de presse.
  2. Le 3 juillet: des députés de l'ANC harcèlent un journaliste du journal Le Maghreb à cause d'un article qu'il a écrit.
  3. Le 10 juillet: un agent de la Garde national harcèle la correspondante du journal Chourouk à Kairouan.
  4. Le 11 juillet 2014: des policiers agressent physiquement, à Gallala lors d'une manifestation,  le journaliste du quotidien Chourouk, Nébil Wazdou et détruisent son matériel. Et des citoyens, dans la même manifestation, empêchent des journalistes de couvrir les événements.
  5. Le 15 juillet 2014: la justice condamne le journal Akher Khabar à verser une amende suite à la parution d'un article d'investigation.
  6. Le 19 juillet: fermeture de la station Radio Nour ainsi que la société  de Tunisie pour la production audiovisuelle. La police a également enquête avec des employés de la radio soupçonnés de terrorisme.
  7. Le 30 juillet: la HAICA exclut des journalistes affiliés à Nessma TV  et refuse de leur donner des déclarations.
  8. Le 30 juillet: convocation de Nizar Bahloul, représentant juridique  du site Business News, à Gorjani avec pour motif  " pour un sujet qui le concerne"
 



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant