Médias : Ennanhdha n'est pas impliqué dans les sit-in et le gouvernement ne veut pas privatiser !

Médias : Ennanhdha n'est pas impliqué dans les sit-in et le gouvernement ne veut pas privatiser !
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Aujourd'hui les déclarations des nahdhaouis se sont multipliées pour nier toute implication dans des programmes de privatisations des médias ou dans une quelconque forme de pression sur l’Établissement de la télévision nationale. Sur les ondes de Mosaique FM, Ridha Saïdi ministre délégué auprès du premier ministre a déclaré que le gouvernement n’avait aucune intention de privatiser les médias publics. De son côté, Noureddine Arbaoui membre du bureau exécutif d'Ennahdha dément toutes les accusations et nie l'implication d'Ennahdha dans le sit-in devant l'ETT. Il ajoute que « Ennahdha a pour but de rendre à l'état son prestige et il n'est pas dans son intérêt de pousser les gens à protester contre la télévision nationale ». La semaine dernière, Ameur Laarayedh, un élu d'Ennahdha, a souligné que « les journalistes appartiennent à l’ancien régime et que la volonté populaire va dans le sens du remplacement des journalistes ». Avant lui, Rached Ghannouchi a annoncé dans des journaux arabes vouloir « prendre des mesures radicales dans le domaine de l’information, dont la privatisation des médias publics ». Quant à au sit-in qui dure depuis près de deux mois devant le siège de la Télévision Nationale, il a connu son pic de tension ces dernières vingt-quatre heurs. Plus précisément lorsque les sit-inneurs se sont alignés sur l'idée de Ghannouchi et de Laarayedh, de « privatiser les médias publics », et ce, en accrochant sur des affiches « A vendre la chaîne de télévision nationale 7». Dans la même journée qui a vu une montée de la violence sans précédent, le ministère de l’Intérieur a fini par sortir de son "trou" pour annoncer, finalement, une fin "imminente" du sit-in. Malgré cette décision, les agressions des sit-inneurs ont continué de plus belle. Aujourd'hui, leurs insultes ont laissé la place à des jets de pierre, blessant des journalistes et un agent de l'ordre, et cela, sous le nez et la barbe des forces de sécurité ! Durant tout le sit-in, des salafistes, des barbus, des sympathisants d'Ennahdha et des inconnus n'ont jamais été dérangés. Leurs besoins de tous les jours leur sont acheminés pour pouvoir camper tranquillement devant le siège de la TV Nat. Acheminés par qui ou par quel parti ? Difficile de répondre même si le sit-in arrange les intérêts des nahdhaouis. Il est intéressant, cependant, de rappeler que le 10 avril dernier, un député nahdhaoui, Negib Mrad, a fait irruption dans la salle de la rédaction de la chaîne de télévision nationale sans y être invité pour menacer et rappeler les slogans de ceux qui sont en sit-in devant le siège de la télévision nationale, au nom de la libération des médias. Rappelons aussi que le 13 février dernier, une plainte déposée par un avocat voulant interdire à l'Établissement de la télévision tunisienne, l'utilisation de l’appellation "provisoire" pour qualifier le gouvernement et le Président de la République, a été rejetée par le tribunal de première instance.



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