Belhassen Trabelsi demande pardon aux Tunisiens et dit vouloir rentrer au pays

Belhassen Trabelsi demande pardon aux Tunisiens et dit vouloir rentrer au pays
National
print



À travers une lettre envoyée à Espace Manager par l’entremise de son avocat, on croit savoir que Belhassen Trabelsi a exprimé ses regrets pour tous les torts qu’il a causés au peuple tunisien et demande par la même à ce dernier pardon. L’exil canadien auquel il s’est condamné serait devenu aussi déchirant qu’insupportable à celui qui symbolise l’odieux système mafieux orchestré pour piller le pays. Dans la missive, le frère de Leila Ben Ali affirme qu’il n’a jamais songé à quitter le pays, mais les circonstances prévalant alors et les menaces exercées sur sa personne et sa famille l’ont contraint à la fuite. Et de préciser que s’il a bénéficié des avantages liés à son appartenance familiale, il n’a cependant jamais profité de la situation allant jusqu’à l’outrecuidance de dire qu’il a honoré ses engagements, sans oublier la création des emplois dont il est à l’origine. Un peu plus et on croit avoir affaire à un enfant de cœur, un ange qui voulait le bien du peuple et que la haine a fait de lui une victime qui ferait pleurer la chaumière. Décidément, il n’ya pas de limites à l’indécence pour celui qui cristallise à juste titre les plus détestables des passe-droits et le mépris de toute considération morale. Comme pour susciter la pitié autour de sa personne, voilà que Belhassen Trabelsi rappelle à qui voudrait le croire son itinéraire auquel seuls les crédules prêteraient l’oreille. Qu’il soit issu d’une famille modeste, qui ne le sait pas. Mais qu’il invoque les études suivies en Tunisie et en Algérie sanctionnées par un diplôme d’ingénieur, voilà le scoop qui fait tomber des nues. Mais comment peut-il oser souligner que l’essor de ses affaires et de ses entreprises est le fruit de son « travail acharné » ? Au mépris affiché aux Tunisiens, le beau frère de Ben Ali ajoute sans vergogne l’innommable insulte. Toujours à en croire Espace Manager, Belhassen Trabelsi se dit prêt à rentrer au pays, pour faire face à son « destin » et à comparaitre devant la justice si les conditions d’un procès juste et équitable sont garanties. Selon toute vraisemblance, B. Trabelsi est disposé à payer le prix de tous les abus commis et se dit prêt à assumer ses responsabilités, conscient des dérapages et des dérives qui lui sont reprochés. À condition que le procès se déroule loin de toute haine et de tout esprit de vengeance et de représailles. On ne sait qui serait derrière l’initiative de Belhassen Trabelsi, mais il ne fait aucun doute que le mal du pays semble avoir des raisons que tout un chacun peut aisément imaginer.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant