Beji Caïd Essebsi: "les déclarations de Rajhi et un parti anti 24 juillet derrière les violences"

Beji Caïd Essebsi: "les déclarations de Rajhi et un parti anti 24 juillet derrière les violences"
National
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Le premier ministre, Beji Caid Essebsi, a fait le tour, dimanche soir, dans un débat diffusé par les chaines NessmaTV, HannibalTV et la télévision tunisienne nationale, des sujets chauds de l’actualité post révolutionnaire tunisienne. Cette intervention survient après les évènements du weekend et l’instauration du couvre feu sur le grand Tunis. Des manifestations contre le pouvoir en place avaient éclaté après la diffusion de la vidéo de l’ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi sur facebook. Beji Caid Essebsi s’exprime donc sur ce point. Il a qualifié les affirmations de Farhat Rajhi de « dangereuses ». Selon lui, l’ancien ministre de l’Intérieur devait partir, non pas parce que des gens de l’ombre l’avait décrété, mais car il ne disposait pas des aptitudes nécessaires au poste qu’il occupait. Le ministère de l’Intérieur est un ministère qui requiert une implication et une grande disponibilité. Or l’ancien occupant semblait n’y passer que quelques heures par jour, de 10 heures du matin à 16 heures. Non seulement Caid Essebsi dit que «Farhat Rajhi est un menteur » mais également qu’il a été « influencé ». Là, le premier Ministre fait référence a un parti dont il ne cite pas le nom et qui serait derrière l’apparition de Rajhi dans la fameuse vidéo. Cette dernière coïncide, selon une observation que le premier ministre pointe, avec l’adoption de l'article 15 du projet de décret-loi relatif à l'élection de l'assemblée nationale constituante, précisant la liste des personnes ou organisations non éligibles. Beji Caid Essebsi affirme que le parti auquel il fait référence n’est pas Ennahdha mais malgré tout ne divulgue pas le nom du parti incriminé. Des soupçons se portent sur le Parti des Ouvriers Communistes de Tunisie, POCT, dont le secrétaire général pourrait avoir été arrêté à Siliana. En réponse aux préoccupations concernant le fait que certaines personnalités tirent les ficelles du pouvoir, il a affirmé que Kamel Eltaief n’avait aucun rôle à jouer dans la politique qu’il menait et qu’il en assumait d’ailleurs toutes les responsabilités. Il ajoute en outre n’avoir aucune considération régionaliste. Farhat Rajhi a jugé que le général Rchid Ammar était parti au Qatar pour rencontrer Ben Ali. Beji Caid Essebsi a répondu que ces allégations étaient absurdes. Il a justifié la présence du général Ammar au Qatar par l’invitation émise par le gouvernement qatari à l’attention de notre ministre de la Défense et du général et ce, dans le contexte de partenariat entre nos deux pays. Le premier Ministre a répondu à d’autres questions concernant la situation sociale, économique et sécuritaire du pays. Le bilan de ces interventions fera l’objet d’un autre article.



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