L'affaire Rahma, assassinée à Aïn Zaghouan, secoue encore l'opinion publique. Un meurtre qui a relancé le débat sur la peine capitale et les limites de son application en Tunisie.
Le secrétaire général de l'Organisation contre la torture en Tunisie, Mondher Cherni, a expliqué, ce lundi 28 septembre 2020, que l'exécution de la peine de mort n'a pas été mise en œuvre en Tunisie depuis des décennies.
D'ailleurs, après la révolution, la peine de mort prononcée contre plus de 100 personnes en Tunisie a été remplacée par la perpétuité.
Dans une déclaration accordée à Shems fm, il a précisé qu'il y avait actuellement entre 30 et 40 personnes condamnées à la peine capitale en Tunisie et qu'en 7 ans (entre 2012 et 2019), 136 condamnations à mort ont été prononcées.
La famille de Rahma revendique la peine de mort
Lors de son intervention sur Mosaique fm, le père de la victime a réitéré son adhésion à l'exécution du meurtrier de sa fille "afin que des tragédies similaires ne se répètent pas".
"J'ai fait une promesse à ma fille avant son enterrement… son droit. Nous appelons à appliquer la peine capitale quel que soit le prix", a-t-il déclaré, menaçant qu'en cas de non exécution de cette demande, "il se fera immoler par le feu comme Mohamed Bouazizi".
Rappelons que la jeune Rahma a été braquée, violée puis jetée dans un ruisseau près d'une autoroute.
Et les internautes…
Des campagnes ont été lancées sur les réseaux sociaux au sujet du meurtre de Rahma. Les internautes ont créé un hashtag appelant à condamné le tueur à la peine de mort et à l'appliquer.
Certains estiment que les crimes odieux observés depuis des années en Tunisie sont le résultat d'une politique de mains tremblantes, d'autres continuent de défense férocement le droit à la vie et rejettent catégoriquement toute peine capitale.
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