La 29ème session des Journées cinématographiques de Carthage, qui se tiendra du 3 au 10 novembre prochain, a accueilli à ce jour 433 films pour la compétition officielle dont 123 longs métrages et 310 courts métrages. Parmi ceux-ci, la participation tunisienne est de l’ordre de 61 films dont 16 longs métrages.
Pour cette session 2018, les férus de cinéma auront, aux côtés des compétitions officielles, les mêmes rubriques qui fêteront le cinéma nationale et international, avec « Cinéma du monde », « Un certain regard » sur le cinéma tunisien, et « Cinéma promesse ».
Il y aura, en plus de cela, une nouvelle section, « FOCUS », qui mettra en avant chaque année, quatre pays représentant l’Afrique sub-saharienne, le monde arabe, l’Asie et l’Amérique latine, redonnant au festival sa dimension tricontinentale, et ce, depuis sa fondation en 1966, et confirmant ainsi sa vocation de festival du Sud.
Et c’est le Sénégal, l’Irak, l’Inde et le Brésil qui seront les pays invités d’honneur, et dans ce cadre, Nejib Ayed, directeur des JCC, a entamé une tournée qui l’a mené à Bagdad et Dakar.
Lors de sa rencontre avec les autorités et les professionnels du cinéma irakien, ainsi que les médias nationaux, Néjib Ayed a rappelé le rôle des JCC depuis 1966, comme plateforme de découverte et lieu de rencontre des talents arabes et africains, toutes générations confondues et leur engagement militant en faveur de tous les combats justes.
De leur côté, les professionnels du cinéma irakien ont considéré que la mise à l’honneur de leur cinéma à Carthage est un signe de reconnaissance et un message fort qui permet effectivement de lever le blocus culturel que connait leur cinéma depuis plus d’une décennie.
Ce « FOCUS » sur l’Irak permettra au public tunisien de découvrir et de redécouvrir au travers d’une douzaine de films, des classiques au plus récents, un cinéma vibrant et talentueux, mais aussi la culture irakienne sous toutes ses formes, grâce à la venue à Tunis d’une forte délégation, ainsi que la Troupe Nationale des Arts Populaires.
A Dakar, Nejib Ayed a été reçu au ministère de la Culture sénégalais par le chef de cabinet du ministre de la Culture et le secrétaire général du ministère, ce qui a permis de faciliter les procédures de collaboration, en créant un canal direct entre les JCC et les professionnels du cinéma sénégalais.
La décision de faire du Sénégal, l’invité d’honneur représentant l’Afrique sub-saharienne a été salué unanimement comme une reconnaissance au rôle important qu’a joué la cinématographie de ce pays dans la fondation même du festival.
D’ailleurs Néjib Ayed, lors de sa conférence de presse à Dakar, a rappelé que le premier Tanit d’Or de l’histoire des JCC a été attribué en 1966 à Sembène Oussman pour « LA NOIRE DE » et que Sembène fut le compagnon de route de Tahar Cheriaa, fondateur des JCC.
D’autre part, des programmes de collaboration avec le Brésil et l’Inde sont actuellement en cours de finalisation dans le même esprit cinéphilique et festif.
J. B. A.
Tunis-Hebdo du 03/09/2018