Mis en examen le 21 septembre dernier alors qu’il se trouvait à Nice, Hichem Guirat, ancien direction nationale de l’arbitrage de la Ligue tunisienne de football professionnel, est dans le collimateur de la justice française.
Hichem Guirat se trouvait à Nice avec sa famille lorsqu’il a été arrêté par les enquêteurs du service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire.
Il a été mis en examen le 21 septembre par un juge d’instruction de Nice, des chefs de « complicité d’escroquerie en bande organisée », « association de malfaiteurs » et « corruption active des acteurs d’une manifestation sportive », ont rapporté les médias français.
Placé sous contrôle judiciaire
Sa mise en examen est en rapport avec l’affaire des résultats de matches du championnat tunisien. Il est soupçonné d’avoir participé à l’organisation d’un match truqué en avril 2019. Hichem Guirat a été entendu comme prévenu dans l’affaire, puis il a été libéré, tout en restant à la disposition des autorités judiciaires françaises.
A l’issue de sa mise en examen, l’ancien arbitre international a été placé sous contrôle judiciaire car la justice le soupçonne d’avoir pris part à l’organisation d’un match truqué dans le championnat de Ligue 1 tunisienne, disputé le 7 avril 2019, entre l’US Ben Guerdane et l’ES Métlaoui.
Une rencontre qui s’était soldée par la victoire de l’USBG sur le score de 1-0, après un penalty à la 54’. Un match qui avait donné lieu à des paris aux montants « anormalement élevés » à Nice et à Cagnes-sur-Mer, pour un match de championnat tunisien.
Des mises de plus de 35.000 euros sur ce match
En avril 2019, le journal L’Equipe faisait déjà écho de cette affaire, révélant que des paris suspects avaient été placés en France, dimanche 7 avril, sur le match USBG-ESM pour le compte de la 18ème journée.
Les mises, plus de 35.000 euros, se sont concentrées sur une victoire de l’USBG dans des points de vente de la Française des Jeux (FDJ) dans les Alpes-Maritimes, principalement à Nice, selon un document officiel français consulté par le journal l’Equipe, confirmant une information du journaliste Romain Molina.
« En réaction à ces mouvements suspects, la FDJ a suspendu les paris sur la rencontre environ trois heures avant le coup d’envoi. L’affaire pourrait faire l’objet d’une enquête judiciaire dans les prochains jours », indiquait L’Equipe sachant que l’USBG avait déjà fait l’objet de deux alertes pour des paris suspects placés en France en 2018.
Trois mises en examen
Si pour l’heure rien n’a filtré sur les déclarations de Hichem Guirat au cours de sa présentation devant le magistrat-instructeur, en charge de ce dossier, les médias français rapportent qu’un témoin-clé se serait récemment manifesté et aurait indiqué que Hichem Guirat aurait pris directement part à cette escroquerie.
Comme l’avait révélé le journal L’Equipe, trois personnes avaient été mises en examen pour « escroquerie en bande organisée », le 14 septembre 2019, dans cette même affaire. Elles sont soupçonnées d’avoir été informées à l’avance de la victoire de l’USBG contre l’ESM et d’être à l’origine des paris frauduleux.