Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Déguiche, a affirmé que le dossier des infrastructures sportives est actuellement l’un des dossiers les plus pressants, dans le but de les renouveler et de les réhabiliter, conformément aux normes internationales, soulignant la nécessité d’assurer la gouvernance dans la gestion et l’exploitation de ces espaces.
Le ministre a révélé, dans une interview accordée à l’agence Tunis Afrique Presse, les efforts déployés pour réhabiliter un certain nombre de stades de football afin qu’ils puissent être exploités lors des compétitions nationales et étrangères, ce qui réduirait la charge du stade Hammadi Agrebi de Radès, qui est actuellement considéré comme le seul qualifié pour accueillir des matches internationaux. Il a affirmé, dans ce contexte, que les travaux de réaménagement du stade olympique d’El Menzah se poursuivent comme prévu, et que ce stade devrait rouvrir ses portes en novembre 2024.
Concernant le stade Chedli Zouiten, Déguiche a indiqué que des raisons purement sécuritaires empêchaient l’exploitation du stade malgré le bon état de sa pelouse et de ses vestiaires, annonçant que le ministère s’emploie en coordination avec le ministère de l’Intérieur à trouver une solution à ce problème dans les semaines à venir, à travers entre-autres solutions, la réduction du nombre de supporters autorisés.
S’agissant du Stade olympique de Sousse, Kamel Déguiche a souligné le souci de l’Etat de parachever les travaux restants et qui sont des travaux d’ordre technique, en coordination avec l’entrepreneur en charge de ce projet afin qu’il soit qualifié pour accueillir les matches, conformément aux normes internationales.
A propos du stade Taieb Mhiri de Sfax, il a ajouté que des fonds avaient été alloués il y a environ 9 mois pour l’extension de cet espace, mais tout a été suspendu suite au projet présenté par l’ancien gouverneur concernant, selon lui, la construction d’un nouveau stade sur un morceau de terrain déjà prêt et avec des fonds disponibles.
Le ministre a affirmé l’attachement de l’Etat à ses obligations et ses engagements concernant la réalisation du projet d’extension du stade Mhiri, ajoutant que « l’idée de construire un nouveau stade est pour le moment irréaliste en raison du coût élevé et de la difficulté de son accomplissement au vu des conditions économiques difficiles que traverse le pays, alors que le rêve d’une cité méditerranéenne reste possible, au cas où l’on trouve une formule de financement provenant des investissements étrangers ».
D’autre part, Déguiche a indiqué qu’environ 90% des installations sportives appartiennent aux municipalités, dont la plupart, a-t-il dit, restent incapables d’assurer leur entretien, ce qui a poussé le ministère à proposer la création d’une Agence nationale de sauvegarde des installations sportives qui sera chargée de la maintenance des infrastructures sportives, tout en encourageant le partenariat-public-privé et en profitant des expériences européennes dans ce domaine telles que la création d’académies ou encore la signature de contrats de « naming » avec des entreprises économiques sur une longue période en échange que celles-ci donnent leurs noms aux infrastructures sportives, de diffuser leurs marques et de réaliser un certain nombre de projets au sein de l’établissement.
« Ce genre de sponsoring permet à l’Etat de se débarrasser du fardeau des dépenses d’entretien et de maintenance et lui garantit des recettes importantes », a-t-il souligné.