La victoire de l’équipe de France, hier face au Honduras (3-0), a été marquée par un fait de jeu qui est entré dans l’Histoire du football. Pour la première fois, un but a été accordé grâce à la technologie.Dès l’entame de la seconde période, l’attaquant français Karim Benzema effectue une reprise de volée qui s’écrase sur le poteau avant de longer la ligne de but. Le gardien hondurien Noel Valladares tente de reprendre le ballon de la main mais y parvient après qu’il ait dépassé la ligne.
L’arbitre accorde le but mais les Honduriens protestent. En effet, l’action était confuse et il était difficile de déterminer si le ballon a vraiment dépassé la ligne.
Pour calmer tout le monde, les organisateurs diffusent les images de l’action sur les écrans géants du stade. La goal-line technology, à laquelle l’arbitre est directement rattaché via sa montre, marque, initialement, un «no goal». Les Sud-américains crient à l’injustice et les esprits commencent à s’échauffer.Seulement, ce «no goal» concernait la frappe de Benzema, car pour ce qui est de la suite de l’action, les écrans affichent un «goal» correspondant au cafouillage de Valadares.
«Même si les Honduriens étaient excités après la première image, c’est bien, ça calme tout le monde, a déclaré, à L’Equipe, le capitaine français Hugo Lloris. On s’est remis à jouer.
Même si elle apporte plus de précision et de justice dans les décisions de l’arbitre, cette nouvelle technologie signifiera, toutefois, la fin des grandes polémiques qui ont entaché certaines Coupes du Monde et qui en font l’Histoire, malheureusement.
Des polémiques qui ont commencé en 1966 avec le but de l’anglais Geoff Hurst, en finale de la Coupe du Monde face à l’Allemagne, pour finir avec le but d’un autre anglais, Frank Lampard, en 2010, dans un huitième de finale, encore une fois, face à l’Allemagne.