Une jeune femme de 21 ans est décédée mardi à l’hôpital régional Houcine Bouzaïène de Gafsa. Une enquête judiciaire et une enquête administrative ont été ouvertes pour déterminer les circonstances du drame, sur fond d’accusations de refus de soins faute de couverture sociale.
Le Parquet près le Tribunal de première instance de Gafsa a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire après le décès d’une jeune femme mardi 23 juillet 2025 à l’hôpital Houcine Bouzaïène. La victime, âgée de 21 ans, aurait été atteinte d’une appendicite aiguë.
67 dinars…
Selon les premières informations relayées sur les réseaux sociaux, le personnel de l’hôpital aurait refusé de l’admettre au motif qu’elle ne disposait pas de couverture sociale.
Son père aurait été sommé de payer 67 dinars, somme qu’il n’aurait pas pu fournir sur le moment. L’état de santé de la jeune femme se serait ensuite rapidement détérioré, entraînant sa mort.
Indignation…
Le ministère de la Santé a réagi rapidement en annonçant l’ouverture d’une enquête administrative pour faire la lumière sur les responsabilités éventuelles du personnel médical ou administratif.
L’affaire a également suscité l’indignation de nombreux internautes, choqués par la possibilité qu’un refus de soins ait pu coûter la vie à une jeune femme.
Le droit à la santé en question
Le droit à la santé est garanti par la Constitution tunisienne, mais l’accès effectif aux soins reste conditionné, dans certains cas, par la détention d’une couverture sociale ou la capacité à payer à l’avance certains frais. Plusieurs affaires similaires ont déjà été signalées, relançant régulièrement le débat sur la gratuité des soins urgents dans les hôpitaux publics.
Dans les régions de l’intérieur, la situation est encore plus critique, entre sous-équipement, surcharge et manque de personnel.