Suite à une réunion entre Habib Essid et le Front populaire, ce lundi 26 janvier, au Palais Dhiafa à Carthage, « les même propositions ont été remises à M. Essid, que ce soit de sa vision du gouvernement ou de son programme », annonce le journal du FP.
Habib Essid, « prêt à faire des changements »
Le porte-parole du FP, Hamma Hammami a déclaré que « H. Essid est prêt à faire du changement et à élargir la composition du gouvernement », sans donner plus de détails sur les noms proposés.
L’assemblée des secrétaires généraux du FP s’est réuni ensuite, ce mardi 27 janvier, pour rappeler sa position du gouvernement Essid qu’il considère » faible et sans programme, chose qui l’a poussé à conseiller son bloc parlementaire, (composé de 15 députés), à ne pas lui donner sa confiance. »
Habib Essid, abandonné par les blocs parlementaires
Jusqu’à hier, 102 députés ne voteraient pas, à priori, pour le gouvernement Essid :
> Les 69 députés d’ennahdha
>Les 15 députés du Front populaire,
>Les 8 d’Afek,
>Les 4 députés du CPR,
>Les 3 députés de l’Initiative,
>Les 3 députés du courant démocratique
Des 217 députés de l’Assemblée des représentants du Peule, il reste donc 115 députés.
Et puisque Habib Essid a intégré l’UPL dans sa composition, les 86 députés de Nidaa Tounes seront rejoints par les 16 députés de l’UPL, ce qui fait un total de 102 votes.
Ainsi, il faudra que Habib Essid ait 7 autres voix pour avoir la majorité absolue au parlement et valider la composition de son gouvernement. Cependant, d’après Abdel Aziz Kotti, lui-même député Nidaa Tounes, certains de son bloc ne vont pas soutenir ce gouvernement …. Chose, par ailleurs, démentie par Lazher Akermi, qui, lui, a eu un poste, celui de ministre Délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec l’ARP.
Habib Essid a un mois « pouvant être prorogé une seule fois », pour passer son gouvernement, toujours selon l’article 89.
Désigné le 5 janvier, chef de gouvernement par Nidaa Tounes vainqueur des législatives, il a annoncé, vendredi 23 janvier 2015, la composition de son gouvernement.
Outre des « indépendants » et des membres de Nidaa Tounes, seul le parti de Slim Riahi, l’UPL, a eu des portefeuilles au sein de cette composition.