« Oui, on m’a sollicité [pour mener le prochain gouvernement] et ma réponse est toujours la même […] : je ne suis pas concerné », a affirmé le chef du gouvernement Mehdi Jomaâ à l’AFP hier, vendredi 2 janvier.
[quote_box_center] »Moi, je suis venu pour une mission qui était inscrite dans le temps et le contenu. […] Le pays a choisi un système démocratique fondé sur l’alternance et ce n’est pas à la première expérience qu’on va casser cette règle-là. […] On peut passer par le pouvoir, on peut choisir […] de le quitter, c’est le choix que j’ai fait », a-t-il ajouté.[/quote_box_center]
Cette publication a été faite sur la page Facebook du chef du gouvernement, sans préciser l’identité du pronom indéfini « on » qui laisse présupposer une offre de Nidaa Tounes, vainqueur lors des législatives du 26 octobre.
Par ce refus annoncé, M. Jomaa affirme sa « volonté de respecter jusqu’au bout les termes du contrat formulés par la feuille de route établie par le quartette, initiateur du Dialogue national . »
D’après lui, cette proposition qui lui a été faite tendrait donc à « casser la règle de l’alternance dans un système démocratique ».
« Revenir à une vie normale »
Mehdi Jomaâ a également précisé qu’il comptait « revenir à une vie normale » et retourner travailler « dans le privé ».
Avant d’être ministre de l’Industrie sous le gouvernement de Ali Laârayedh puis d’être nommé chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ a en effet passé une grande partie de sa carrière au sein du groupe Total, avant d’être nommé ministre de l’Industrie sous le gouvernement d’Ali Laârayedh puis de devenir chef du gouvernement.
Le prochain chef du gouvernement sera indépendant selon Mohsen Marzouk et Taïeb Baccouche
Pour l’heure, le nom du successeur de Mehdi Jomaâ est encore inconnu. C’est au parti vainqueur des législatives, Nidaa Tounes, de proposer un candidat , qui doit ensuite être chargé par le nouveau président de la République, Béji Caïd Essebsi, de former un gouvernement, au plus tard lundi 5 janvier.
Plusieurs leaders de Nidaa Tounes, à l’instar de Mohsen Marzouk et de Taïeb Baccouche, ont déjà fait savoir dans les médias que le prochain chef du gouvernement ne serait ni partisan, ni membre de Nidaa Tounes.
En attendant, Mehdi Jomaâ continuera à exercer ses fonctions, jusqu’en février 2015 au plus tard.