Dans une interview accordée aux chaines Al Hiwar Ettounsi et El Watania, et la radio Mosaique fm, le Chef du gouvernement Youssef Chahed est revenu sur les protestations observées depuis quelques semaines dans plusieurs régions.
Chahed a indiqué que les mouvements de protestation sont un phénomène observé dans toutes les démocraties, un acte « normal » tant que ça ne porte pas atteinte à la sécurité et à la production.
« Je comprends les jeunes qui protestent. Six ans après la révolution, les revendications de certaines régions demeurent les mêmes. Ces protestations sont les résultantes de promesses non sérieuses et irresponsables faites sous pression.
Des promesses que les gouvernements n’ont pas pu mettre en oeuvre. Il faut restaurer la confiance avec ces jeunes, qui demandent à ce que l’Etat soit honnête avec eux. J’ai toujours été honnête : on ne donne plus de promesses qu’on ne peut pas tenir », a-t-il indiqué.
Le Chef du gouvernement a ajouté qu’il faut que la roue de l’économie doit tourner et que le discours politique basé selon lui sur l’autoflagellation soit changé.
Concernant le dossier de corruption, Chahed a fait savoir que des centaines de dossiers ont été déposés auprès de la Justice, en attendant les verdicts, soulignant qu’il existe quand même des problème dans la lutte anticorruption notamment la lenteur de la justice.
Il a d’autre part déclaré qu’il est pour la loi de réconciliation économique.
Sur la question du limogeage du ministre de l’Education Neji Jalloul, Youssef Chahed a indiqué qu’il tient toujours à sa position : tout limogeage est une prérogative du Chef du gouvernement, après évaluation du rendement des ministres.
I.B.