Le responsable syndical dépendant des structures pénitentiaires, Walid Zarrouk, qui avait fait l’objet d’un mandat de dépôt avant d’être libéré la semaine écoulée vient de faire de dangereuses révélations sur des faits importants mettant en cause notamment un des chefs d’un parti de la Troïka sur les colonnes du quotidien Echourouk.
En réalité et indépendamment du laisser-aller, qui sévit dans nos prisons à l’instar de celle du « Nadhour » à Bizerte et dans laquelle Walid Zarrouk a constaté que les prisonniers échangeaient avec l’extérieur à l’aide de portables (une vingtaine a été saisie), le responsable syndical a indiqué que le dénommé « Ali Harzi », soupçonné de figurer parmi les principaux responsables de l’attaque de l’ambassade américaine en Libye a été libéré par l’ancien ministre de la justice et actuel ministre conseiller du premier ministre M. Nourredine Bhiri. Celui aurait craint la réaction de l’avocat de l’inculpé en question, à l’époque arrêté à la prison d’El Mornaguia, à la suite des deux visites des enquêteurs de la CIA qui lui avaient rendu visite à deux reprises.
Par la suite, Ali Harzi serait l’une des personnes impliquées dans les deux assassinats de Chokri Belaid puis de Mohamed Brahmi ainsi que dans le massacre de nos valeureux soldats martyrs au « Chaambi ».
La question qui se pose est la suivante : comment un « authentique » terroriste, connu pour son implication dans l’attaque de l’ambassade US en Libye qui avait coûté la vie à l’ambassadeur, ait pu être libéré sans aucune forme de procès ?
Autrement dit, Walid Zarrouk semble accuser l’ancien ministre de la Justice d’être impliqué, d’une manière ou d’une autre, dans les deux assassinats de par sa décision de libérer Ali Harzi.
Sur un autre plan, et vu la situation qui prévaut dans les prisons, il demande la démission de l’actuel ministre de la Justice à cause des divers dépassements constatés dans les prisons et les nominations dont celle d’un ancien cacique du régime.
Enfin, il a révélé que certains responsables de l’Etat, à travers des associations humanitaires ou caritatives, essaient de soutirer de l’argent ou des informations aux anciens ministres de Ben Ali exerçant sur eux une forme de chantage intolérable.
