Au cœur de nombreux actes de violence, comme l’attaque contre l’UGTT ou les meetings de certains partis d’opposition, qui ont conduit notamment à la mort de Lotfi Nakdh à Tataouine, les Ligues de Protection de la Révolution se dirigeraient-elles vers la dissolution ?
Cette possibilité a été maintes fois remise sur le tapis par de nombreuses voix, notamment celles des partis de l’opposition. Mais, au lieu de ça, le président Marzouki leur a même accordé l’honneur de les accueillir, il y a quelques semaines, au Palais de Carthage alors que la Troika, Ennahdha et le CPR en tête, les soutenaient sans relâche.
Aujourd’hui, la donne est sur le point de changer puisque la présidence du gouvernement a chargé le contentieux de l’Etat de poursuivre en justice ces Ligues de Protection de la révolution pour leur violence et lui a réclamé leur dissolution. L’information a été confirmée par le ministre Elyes Fakhfakh, sur les ondes d’Express FM.
Ce revirement de situation, envers ces LPR, serait dû aux pressions qu’a exercées l’Alliance Démocratique au cours de ses pourparlers pour intégrer le gouvernement Laârayedh. La dissolution des LPR était semble-t-il une condition sine que non pour faire partie de cette nouvelle alliance au sein du gouvernement.
Et pour cause, le dirigeant de l’Alliance Démocratique Mahmoud Baroudi a déclaré, ce soir sur les ondes de Shems FM qu’un accord de principe avait été établi pour la dissolution des ligues de protection de la révolution, ajoutant que le secrétaire général du gouvernement avait pris les mesures nécessaires pour une dissolution effective, ce qui ouvre, d’un autre côté, la voie à une participation de l’Alliance démocratique dans le nouveau gouvernement !
Par ailleurs, 50 avocat seraient en train de réunir les preuves nécessaires à leur dossiers pour porter plainte contre les Ligue de la Protection de la Révolution et demander leur dissolution.