Cinq jours après l’annonce de la découverte d’une nouvelle souche locale de Coronavirus en Tunisie, les responsable se montrent incertains.
Le directeur régional de la santé de Tunis, Tarek Bennaceur, s’est exprimé ce jeudi 25 février 2021, au sujet du nouveau variant annoncé.
Sur Mosaique fm, il a déclaré qu’il n’y a aucune preuve, sur le terrain et au niveau des hôpitaux et des cliniques, quant à l’existence, le danger ou la propagation de ce variant.
« La preuve, le nombre de patients diminue, et il en va de même pour les nombres de cas graves et de décès », précise-t-il.
« Il ne s’agit que d’un soupçon de l’existence d’une nouvelle souche, et nous sommes presque certains aujourd’hui, avec un taux de 98%, qu’il n’y a pas de telle souche en Tunisie ».
Les résultats de l’enquête épidémiologique seront dévoilés demain, vendredi 26 février 2021, ajoute Dr. Bennaceur.
Soupçon ou certitude ?
Alors que le vaccin est toujours attendu en Tunisie, les responsables se trouvent, à nouveau, sous la loupe pour leurs déclarations jugées irresponsables.
S’il s’agit vraiment d’un simple soupçons, ne fallait-il pas attendre les résultats de l’enquête avant de faire une telle annonce ?
Résultat : l’apparition d’une nouvelle souche où le vaccin tarde à arriver a suscité l’inquiétude des Tunisiens qui ont même commencé à douter de l’efficacité de la vaccination sur ce virus.
Des inquiétudes rapidement calmées par Hechmi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis, qui a appelé les citoyens à rester optimiste, assurant que les vaccins qui vont arriver en Tunisie seraient « très efficaces » contre le nouveau variant tunisien du coronavirus.
A part les citoyens tunisiens, les échos de l’annonce ont eu leur effet à l’étranger, vu que l’Algérie a annoncé la fermeture de ses frontières terrestres avec la Tunisie quelques 72h après la conférence de presse. Une décision dictée par la politique algérienne préventive pour faire face au Coronavirus, selon le ministère des Affaires étrangères.