Comme annoncé, la « crise » des usines « TOM » a pris fin ce samedi 8 septembre 2018 avec l’intervention des unités de la Garde Nationale.
A l’aube de ce samedi, des unités sont intervenues pour mettre définitivement fin au sit-in de quelques ouvriers qui sévissent depuis des semaines et empêchaient les autres ouvriers de se rendre sur leur lieu de travail.
Tout a commencé le 17 juillet 2018 lorsque des actes de violence ont visé des ouvriers, des cadres, un huissier et des gardiens au sein même de l’usine de Oued Ellil de la société « L’Appétissante » plus connue sous l’appellation « TOM ». Ces actes de violence se sont répétés le lendemain, le 18 juillet.
Face à cette situation, le travail a été interrompu un mois et devait reprendre le 15 août dernier en accord avec l’UTICA et l’UGTT. Or, les mêmes ouvriers, au nombre de 25 ont poursuivi leurs actes de violence et ont même barré la route principale menant à l’usine.
Mais dans l’impossibilité d’assurer la sécurité de ses ouvriers, la société a reporté la réouverture de l’usine au 30 août. La poursuite des violences et le sit-in engagé par ces 25 ouvriers ont empêché la réouverture de l’usine vu le manque de sécurité.
La société « TOM » a évoqué la possible fermeture de ses usines non pas à cause de ses ouvriers sachant que l’investisseur principal s’était mis d’accord avec l’UTICA et l’UGTT le 15 août dernier pour une reprise du travail. Elle concerne des actes de violence répétitifs de la part d’une minorité d’ouvriers et leur non-respect de la loi contrairement aux 800 ouvriers qui veulent reprendre le travail.
Jeudi 6 septembre, le directeur des ressources humaines au sein de la société « L’Appétissante », Zouhair Maalaoui, annonce la fermeture des usines de la société. Dans une déclaration à l’agence TAP, Maalaoui explique que cette décision a été prise par le conseil d’administration du groupe indien Iffco et vient suite à la suspension de la production, depuis le 17 juillet, et au blocage de l’accès à l’usine par des ouvriers et cadres.
Cette annonce a fait office d’électrochoc. Des ouvriers se sont rassemblés jeudi devant le siège du gouvernorat de la Manouba, pour protester contre cette fermeture des usines, situées à Oued Ellil et à Mornaguia,
Hier, c’est le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, qui intervient, annonçant pour sa part que les négociations sont en cours, affirmant qu’un terrain d’entente sera trouvé et que l’usine devrait reprendre son travail.
Tabboubi s’est, par ailleurs, attaqué au discours qui accuse l’UGTT de « destruction », en référence aux 25 ouvriers « perturbateurs ».
Ce matin, la Garde Nationale est intervenue et s’est chargée de relancer la production dans ces usines. Les 25 ouvriers et ouvrières mis en cause ont été conduits au poste de la Garde Nationale pour interrogatoire et la poursuite de l’enquête.
La travail a donc repris aujourd’hui, avec un service réduit et dès ce lundi 10 septembre 2018, les usines de « TOM » la production sera assurée à 100%, nous assure une source au sein de la société.