À l’occasion de la 46ème session du Conseil Exécutif de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba,Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a multiplié les rencontres avec ses homologues africains et les hauts responsables de l’Union Africaine (UA).
Ces échanges ont permis de discuter des enjeux cruciaux inscrits à l’ordre du jour de cette session, qui inclut des sujets allant de la sécurité et de l’économie à la gouvernance et au développement durable.
Lors de son entretien avec Gideon Timothéus, ministre des Affaires étrangères de l’Éthiopie, les deux responsables ont exploré des pistes de coopération bilatérale, notamment dans les secteurs économiques et commerciaux. Ils ont également échangé sur le développement de partenariats dans le domaine du tourisme, des énergies renouvelables et des industries agroalimentaires. Un accord a été conclu pour organiser, cette année à Addis-Abeba, la Commission mixte tuniso-éthiopienne, avec pour objectif d’en faire un véritable succès.
Les discussions ont également porté sur des thèmes essentiels pour l’Afrique, tels que la sécurité et la paix, avec une attention particulière portée aux efforts de l’Éthiopie en matière de réconciliation nationale. Nafti a salué les démarches entreprises par son homologue éthiopien pour renforcer l’harmonie régionale, tout en rappelant que la paix et la sécurité sont des éléments indissociables. Il a aussi insisté sur l’importance de la question palestinienne, qui reste une source de vive préoccupation et un test pour l’engagement international envers les principes de justice et de droits humains.
Dans son discours devant le Conseil Exécutif de l’UA, Nafti a abordé plusieurs points stratégiques. Il a exprimé son soutien au thème 2025 de l’UA, « Justice pour les Africains et les personnes originaires d’Afrique à travers les indemnisations », soulignant l’importance de la justice réparatrice pour les crimes historiques commis contre les peuples africains. Il a également réaffirmé l’engagement de la Tunisie à promouvoir la justice sociale et économique en Afrique, tout en renforçant le rôle de l’Union Africaine dans ce domaine.
Le ministre tunisien a également mis l’accent sur la nécessité de réformer l’UA sur le plan financier et administratif. Face aux défis économiques mondiaux, il a plaidé pour une gestion plus rigoureuse et transparente des ressources de l’Union, notamment dans les domaines du recrutement et des marchés publics. En parallèle, il a insisté sur l’importance d’intensifier la coopération internationale, de suivre les résultats des partenariats et d’évaluer leur impact sur les objectifs de développement durable en Afrique.
Enfin, Nafti a salué le soutien des pays africains à l’initiative tunisienne « Justice sociale en Afrique », visant à promouvoir un progrès économique, social et environnemental centré sur le citoyen. Cette initiative, désormais inscrite parmi les priorités de l’Union Africaine, reflète un engagement fort des nations africaines à œuvrer ensemble pour un avenir plus juste et équitable.
Ainsi, les discussions menées à Addis-Abeba ont mis en lumière la volonté partagée des pays africains de renforcer la coopération régionale, de défendre des valeurs communes et de promouvoir un développement durable au service des populations du continent.