Les jours défilent et les tractations pour la formation du prochain gouvernement patinent toujours autant. C’est le flou total quant à la personnalité qui devra diriger le prochain gouvernement issu des élections législatives du 6 octobre dernier.
Le partis de Nabil Karoui, « Au Coeur de la Tunisie » (36 députés) et celui de Abir Moussi, le « Parti Destourien Libre » (17 députés), ont été exclus des tractations. Il revient donc à Ennahdha (52 députés) de négocier principalement avec le Courant Démocrate (22 députés), la Coalition Al Karama (21 députés), le Mouvement Echaab (16 députés) et Tahya Tounes (14 députés).
le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a reçu une délégation du Courant démocratique, composée de Mohamed Abou et Mohamed Hamdi, dans le cadre de ces concertations.
Le Courant Démocratique a fait savoir qu’il campait toujours sur sa position relative au refus d’un Nahdhaoui à la tête du gouvernement et qu’il posait toujours la condition d’obtenir les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Réforme administrative.
Idem pour le Mouvement Echaab qui a réitéré, ce jeudi 7 novembre, son refus de voir une personnalité d’Ennahdha nommée à la tête du nouveau gouvernement et qui reste cantonnée à sa proposition de « gouvernement du président ».
D’un autre côté, les indépendants, qui sont en train de former une coalition, sont également contre un gouvernement dirigé par une personnalité issue d’Ennahdha. Le député indépendant, Tarek Ftiti l’a exprimé, hier, sur les ondes de Mosaïque FM, annonçant au passage la création d’un nouveau bloc parlementaire composé, jusqu’à présent, de 15 députés indépendants et de différents partis politiques minoritaires.
Il a d’ailleurs indiqué que ce nouveau bloc n’accordera pas son vote de confiance au nouveau gouvernement si le chef de gouvernement est issu d’Ennahdha.
Face à ces refus en bloc, Ennahdha est en train de lâcher du lest et il se pourrait bien que le prochain chef du gouvernement soit plus consensuel. A suivre…