La Fédération générale de l’Office national de télédiffusion (ONT), relevant de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT) a décidé, comme annoncé auparavant, d’entrer en grève les 21, 22 et 23 février en signe de protestation contre la propagation du phénomène de diffusion radiophonique anarchique et non autorisée.
Cette grève, si maintenue, pourrait dans un premier temps, avoir un impact sur les diffusions en direct comme les rencontres sportives et les matches de football du championnat de Ligue 1 plus particulièrement.
En effet la Fédération générale de l’ONT, rappelle que sa décision de faire grève pourrait priver le public sportif de suivre en direct les manifestations sportives programmées du 21 au 23 février 2014 sachant qu’à ce jour, aucune négociation n’a eu lieu entre la Fédération et la direction générale de l’ONT en la personne de son PDG Sadok Toumi.
Contactée par Webdo, l’ONT affirme, par la voix de la direction qu’aucune négociation n’a été entamée jusqu’à présent. Le porte-parole de la Fédération, Walid Ben Ali a confirmé le fait qu’aucun contact n’a été établi entre les deux parties afin de négocier cette grève.
La grève qui pourrait même être accompagnée d’une coupure de la diffusion des programmes, soulève de nombreuses questions. Les agents et cadres de l’ONT estiment que l’autorisation de diffusion devrait être attribuée par le ministère des technologies de la communication comme le stipule le code des télécommunications et non par la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) censée attribuer uniquement l’autorisation de contenu.
Les promoteurs des radios anarchiques font également partie du problème puisque la Fédération générale de ONT, relevant de UTT estime qu’ils font entrer clandestinement des émetteurs de radiodiffusion sur le territoire tunisien à la dérobée et non certifiés et qu’ils installent aussi des antennes de diffusion dans des zones urbaines à forte densité démographique sans se soucier des risques qu’elles représentent pour la santé et la sécurité des citoyens ainsi que la perturbation du trafic aérien. La sécurité publique et la perturbation de la diffusion des autres radios autorisées ainsi que le silence de l’instance de régulation qu’est la HAICA sont épinglés.
Dans le même contexte, la Fédération note un manque de respect des standards et des normes techniques de diffusion prévue par l’Union internationale des télécommunications (UIT) par les stations non autorisés dont le nombre recensé jusqu’à l’écriture de ses lignes s’élève à 14 et 3 autres qui ont obtenu l’approbation préliminaire d’émettre sur la bande FM.
M.C.

