La vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Amira Mohamed, a annoncé qu’une grève générale sera observée dans toutes les institutions médiatiques publiques.
La date sera fixée plus tard, en coordination avec la fédération générale de l’information, ajoute-elle lors d’une conférence de presse le lundi 14 mars 2022.
Cette grève intervient face à ce que la syndicaliste a qualifié d »‘incapacité du gouvernement à interagir sérieusement avec le dossier médiatique ».
Selon Amira Mohamed, il existe une volonté de ne pas trouver de solutions aux problèmes des médias publics afin de faciliter leur contrôle.
La vice-présidente du syndicat a déclaré avoir présenté des solutions pour sauver ce qui pouvait être sauvé de toute urgence, mais l’autorité n’a pas du tout répondu.
Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) avait décidé, le 9 mars, au terme d’une réunion avec des journalistes de la télévision nationale, d’observer un mouvement de protestation devant le siège de l’établissement et de porter le brassard rouge pour dénoncer une « dérive éditoriale ».
Selon la motion professionnelle publiée à l’issue de la réunion, ce mouvement contestataire survient sur fond des tentatives de la chargée de gestion de l’établissement de « détourner la ligne éditoriale de l’établissement, de museler le droit syndical, de dissuader les journalistes et les photojournalistes et d’exclure délibérément les voix s’opposant à sa politique interne ».
Les participants ont mis en garde contre les tentatives visant à porter atteinte à la crédibilité de la télévision nationale, dénonçant à ce titre toute forme de « manipulation propagandiste ».