Une avancée notable dans le domaine de la transplantation d’organes en Tunisie. Ce mercredi 30 juillet 2025, quatre patients ont pu bénéficier d’une greffe vitale grâce au don multiple d’un seul donneur en état de mort cérébrale. L’annonce a été faite par le ministère de la Santé, qui a salué le travail coordonné des équipes médicales impliquées.
Les opérations ont été menées avec succès dans quatre hôpitaux tunisiens : l’hôpital de La Rabta, l’hôpital Mongi Slim à La Marsa, l’hôpital Charles Nicolle à Tunis et l’hôpital Fattouma Bourguiba à Monastir, sous la supervision du Centre national pour la promotion de la transplantation d’organes (CNPTO).
Ce type d’intervention, rare mais hautement symbolique, souligne l’importance du don d’organes et le rôle essentiel de la coordination entre les établissements hospitaliers. En Tunisie, bien que les textes de loi autorisent et encadrent le don d’organes, notamment à travers la loi n°91-22 du 25 mars 1991, la pratique reste limitée par plusieurs freins : réticences culturelles, manque de sensibilisation, et faiblesse des déclarations de consentement.
Les autorités sanitaires appellent régulièrement les citoyens à manifester leur volonté de donner leurs organes après la mort, en s’inscrivant dans les registres officiels ou en portant une carte de donneur. Le cas de ce donneur unique, qui a permis de sauver quatre vies, est un exemple puissant de l’impact humain et médical du don d’organes.
Ce succès pourrait donner un nouvel élan à la stratégie nationale de relance du don post-mortem, notamment en renforçant la communication autour de la mort cérébrale comme condition médicale valide pour le prélèvement.
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