Sonia Dahmani reste en prison. C’est ce qu’a dĂ©cidĂ© aujourd’hui le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis en refusant sa libĂ©ration et en maintenant sa dĂ©tention provisoire, conformĂ©ment au mandat de dĂ©pĂ´t Ă©mis Ă son encontre.
L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani a comparu, ce lundi 20 mai 2024, devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis pour l’examen de l’une des trois affaires pour lesquelles elle est poursuivie.
Le juge d’instruction a refusĂ© sa libĂ©ration après l’avoir entendue, aujourd’hui, a indiquĂ© Ă MosaĂŻque FM, Abdelaziz Essid, membre du comitĂ© de dĂ©fense. Sonia Dahmani est donc maintenue en dĂ©tention provisoire, conformĂ©ment au mandat de dĂ©pĂ´t Ă©mis Ă son encontre.
Le parquet près le Tribunal de première instance de Tunis avait décidé, mercredi dernier, de reporter à aujourd’hui, l’examen dans l’une des trois affaires pour lesquelles est poursuivie l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani.
Cette première affaire concerne ses rĂ©centes dĂ©clarations sur la chaĂ®ne Carthage+, et qui tombent sous le coup du DĂ©cret-loi 54. Un mandat de dĂ©pĂ´t avait Ă©tĂ© Ă©mis Ă l’encontre de Sonia Dahmani, lundi dernier, après l’exĂ©cution d’un mandat d’amener Ă son encontre.
Sonia Dahmani avait suscitĂ© une vive controverse le 8 mai dernier, après ses dĂ©clarations sur le plateau de l’Ă©mission « Donya Zina » sur la chaĂ®ne Carthage+, lorsqu’elle a abordĂ© la question des migrants en Tunisie.
L’animateur de l’Ă©mission, Borhen Bssais, lui a posĂ© la question : « Que veulent-ils conquĂ©rir en Tunisie ? ». Elle a alors rĂ©pondu : « Qu’est-ce qu’il y a de si gĂ©nial Ă conquĂ©rir dans ce pays que la moitiĂ© des jeunes veulent quitter ? ».
Une deuxième affaire concerne des dĂ©clarations antĂ©rieures, alors que dans une troisième affaire, elle est poursuivie par le ministère de la Justice et plus prĂ©cisĂ©ment par le ComitĂ© gĂ©nĂ©ral des prisons et de la rééducation conformĂ©ment aux dispositions du dĂ©cret 54 pour des propos tenus Ă l’antenne et pour « diffusion de fausses nouvelles et de fausses informations dans le but de nuire Ă la sĂ©curitĂ© publique et de diffamer et d’inciter autrui ».
