La Chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter l’examen de l’affaire intentée contre le président du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et plusieurs dirigeants du parti, à novembre prochain.
Rached Ghannouchi devait comparaître aux côtés de plusieurs figures d’Ennahdha, notamment Ahmed Mechergui (directeur de cabinet de Ghannouchi), Youssef Ennouri (membre du Conseil de la Choura), les anciens députés Belgacem Hassan et Mohamed Goumani (poursuivis en liberté)
L’origine de l’affaire remonte à une conférence organisée le 15 avril 2023 par le « Front de salut national », au cours de laquelle Ghannouchi avait critiqué le risque d’exclusion et alerté sur la paix civile. Deux jours plus tard, son domicile avait été perquisitionné et plusieurs responsables d’Ennahdha arrêtés.
Les chefs d’accusation
Ils sont poursuivis notamment pour « complot contre la sûreté de l’État », en vertu de l’article 72 du Code pénal. Par ailleurs, Ghannouchi a déjà été condamné dans divers dossiers, dont celui connu sous le nom de « taghout », l’affaire Instalingo, ou encore le dossier dit « complot 2 ». Il a refusé de comparaître à plusieurs reprises, dénonçant des « procès politiques et iniques ».