Le flou continue de régner en Tunisie depuis le 25 juillet, date à laquelle le président de la République, Kais Saied a limogé le gouvernement et gelé les travaux du Parlement.
Depuis 57 jours, c’est le blocage total ! Une Assemblée des représentants du peuple (ARP) dont les travaux sont suspendus et un Chef de gouvernement que tous les Tunisiens attendent avec impatience afin de tourner la page du vide institutionnel au sommet de l’Etat.
Chafik Sarsar, l’ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), a livré son jugement en sa qualité de juriste et a indiqué que le Chef de l’Etat, Kais Saied a trois possibilités qui s’offrent à lui.
Selon Chafik Sarsar, qui s’exprimait ce lundi 20 septembre sur les ondes de Mosaïque FM, le président de la République n’a pas la compétence pour dissoudre le Parlement car l’article 80 de la Constitution le lui interdit.
Toutefois, il estime que Kais Saied a la possibilité de le faire. Ce scénario doit obéir à « un montage politico-juridique qui n’est pas prévu par l’article 80, mais qui permettrait au président de dissoudre le Parlement si l’ARP refuse d’approuver le gouvernement qu’il est appelé à proposer », a-t-il dit.
Kais Saied a également la possibilité de préparer une nouvelle Constitution, lui qui appelle à amender certains articles. Pour y parvenir, Kais Saied doit organiser un référendum pour amender ladite Constitution.