Les compagnies pétrolières présentes en Tunisie ont décidé de poursuivre en justice les protestataires qui bloquent la production de pétrole et de gaz des champs notamment dans les gouvernorats de Tataouine et Kébili.
C’est ce qu’a annoncé ce lundi 5 juin sur les ondes de Mosaique FM, le Président Directeur Général de l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières, Moncef Mattoussi, ajoutant que lesdites compagnies ont déjà porté au moins trois plaintes contre les protestants qui ont arrêté la production dans des champs pétroliers et qui ont vandalisé des équipements.
rappelons que le 31 mai dernier, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnel Imed Hammami, avait déjà durci le ton, indiquant que la la poursuite du sit-in d’El Kamour pourrait engendrer une hausse du prix des carburants, mais pourrait aussi provoquer le départ de certaines compagnies pétrolières.
Certaines ont d’ailleurs décidé de déposer une plainte contre l’Etat tunisien suite aux entraves de leurs activités, d’autres ayant commencé à menacer de quitter le pays en raison de ces mouvements sociaux. Et d’après le ministre, l’Etat tunisien pourrait payer des pénalités, avait-il dit.
Il avait également affirmé que jusqu’au 15 mai courant les pertes ont été évaluées à 400 millions de dinars. Ces pertes sont générées essentiellement par le fait que les société pétrolière n’ont pas réussi à honorer leur engagements de livraison de pétrole ce qui leur coûte des pénalités.
Selon, Moncef Matoussi, PDG de l’ETAP, l’arrêt de la production causé par le sit-in engendre des pertes quotidiennes pour l’Etat de l’ordre de 2,8 millions de dinars, alors que les entreprises pétrolières fournissent 40% des besoins de la Tunisie en pétrole et 20% de ses besoins en gaz.
Pour le ministère de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, le coût de la suspension de la production du pétrole et du gaz des champs aux gouvernorats de Tataouine et Kébili est estimé à 24 millions de dinars en une semaine.
AB