La consommation nationale de produits pétroliers a montré une relative stabilité au premier trimestre 2025, atteignant 1 093 kilotonnes équivalent pétrole (ktep), malgré une baisse marquée de la production nationale de pétrole brut.
Selon le rapport de conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines, la demande globale est restée quasi stable entre mars 2024 et mars 2025. Certaines catégories de produits ont toutefois connu des évolutions notables : la consommation d’essence a progressé de 3%, celle du jet d’aviation de 10%, tandis que la demande en fuel a chuté de 35% et celle en gasoil de 3%.
Les carburants routiers (essence et gasoil), qui représentent toujours l’essentiel de la consommation avec 62% du total, ont connu une légère baisse de 1% sur un an. De son côté, le GPL a affiché une hausse significative de 8%, confirmant sa place comme alternative énergétique. Quant au coke de pétrole, utilisé dans le secteur du ciment, sa consommation est restée globalement stable.
Sur le plan structurel, la répartition de la consommation de produits pétroliers reste similaire à celle de l’année précédente, malgré de légers ajustements : la part du fuel est passée de 4% à 3%, celle du gasoil de 45% à 44%, tandis que le jet d’aviation est passé de 4% à 5%.
Production nationale en recul
En parallèle, la production nationale de pétrole brut a enregistré une baisse de 5%, passant à 328 kilotonnes à fin mars 2025. La production quotidienne moyenne s’est contractée, tombant à 27 200 barils/jour contre 32 200 barils/jour un an plus tôt.
Cette baisse concerne la majorité des principaux champs pétroliers du pays, notamment Miskar (-32%), Nawara (-21%), Hasdrubal (-15%), El Hajeb/Guebiba (-11%), Gherib (-17%) et Ashtart (-15%). En revanche, quelques sites ont connu un regain de production, à l’instar d’El Borma (+15%), M.L.D (+24%) et Adam (+3%).