Le procès du complot contre la sécurité intérieure de l’État, impliquant des personnalités politiques et des hommes d’affaires, a été reporté au 18 avril 2025. Le tribunal a rejeté une demande de mise en liberté, et des tensions ont marqué l’audience en raison de la procédure à distance.
Le tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter au 18 avril 2025 l’examen de l’affaire dite du complot contre la sûreté de l’État. La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a également rejeté la demande de mise en liberté d’un accusé détenu.
L’audience du 11 avril 2025, marquée par de fortes tensions, a été suspendue à plusieurs reprises en raison de divergences sur la tenue des audiences à distance, une procédure contestée par la défense.
Ce procès, impliquant une quarantaine de personnalités politiques et d’hommes d’affaires, suscite des réactions vives. Parmi les accusés figurent Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Jawhar Ben Mbarek, ainsi que l’homme d’affaires Kamel Letaief.
Les avocats de la défense ont exigé un procès public, dénonçant le huis clos imposé par la justice. Aux abords du tribunal, un dispositif sécuritaire massif a été déployé, tandis que des militants scandaient des slogans contre un « procès politique ».
La polémique enfle également autour de la visioconférence imposée aux accusés. La « Coordination des familles des détenus politiques » et plusieurs ONG dénoncent une « grave dérive judiciaire », réclamant une diffusion publique des audiences.
De son côté, la justice justifie ces mesures par des impératifs de sécurité nationale, s’appuyant sur les lois antiterroristes.