De nombreuses marches ont été organisées ce samedi 12 septembre dans toute la Tunisie pour manifester contre le projet de loi sur la réconciliation économique et financière.
A Tunis, trois marches ont été organisées à l’avenue Habib Bourguiba à l’appel des partis politiques et de la société civile. La première marche était organisée par le Front populaire et le parti Al-Massar. La deuxième marche était, quant à elle, à l’initiative d’Al-Joumhouri, Ettakattol, le Courant démocratique, le mouvement Echaab et l’Alliance démocratique.
Des centaines de personnes ont donc défilé de la place de l’Indépendance pour arriver devant le ministère de l’Intérieur en scandant des slogans hostiles au projet de loi en question mais aussi aux partis de la coalition gouvernementale.
Nidaa Tounes et Ennahdha, principalement ont été la cible des cris du millier de manifestants (entre 1000 et 1200) les traitant de traîtres.
Etaient présents à la première marche, Hamma Hammami, Mongi Rahoui, Selma Baccar, Ahmed Seddik, Jawhar Ben Mbarek, et beaucoup d’autres figures du Front populaire et d’Al-Massar.
Sfax, Gabès, Gafsa, Tatouine et Tozeur…
Pour la deuxième marche, organisée, celle-ci, par le CPR, Adnène Manser, Imed Daïmi, étaient en tête du cortège.
Enfin, dans une troisième marche, Mohamed Hamdi, Maya Jribi, Mustapha Ben Jaâfar Mohamed Abbou, etc. ont également défilé sur l’avenue Habib Bourguiba.
Des marches contre le projet de loi sur la réconciliation économique ont également été organisées, dans d’autres gouvernorats. A Sfax, Gabès, Gafsa, Tataouine, ou Tozeur.
A Sfax, la marche initiée par le Front populaire et le parti Al-Massar a consisté en un rassemblement de protestation devant la municipalité, brandissant de nombreux slogans hostiles à ce projet de loi.
A Gabès, c’est devant le siège de l’UGTT que les protestataires se sont rassemblés, exprimant également leur hostilité contre ce projet de loi ou encore leur droit à manifester et leur opposition à l’état d’urgence.
Sans heurts…
A Gafsa, ce sont dans les rues principales de la ville que les manifestants ont défilé tout comme à Tataouine ou à Tozeur.
Pour chaque marche, le message était clair à travers les slogans demandant en premier lieu le retrait et l’annulation du projet de loi controversé proposé par la Présidence de la République. « Pas de réconciliation avec les corrompus » ; « Le projet de réconciliation est un blanchiment des corrompus » ; « Le pouvoir au peuple » ; « La loi ne passera pas »…
Aucun heurt avec la police n’a été signalé à travers toutes les marches qui ont été encadrées par un important dispositif sécuritaire que ce soit à l’avenue Habib Bourguiba et ses rues adjacentes ou dans les autres villes.
Les marches n’ayant pas été un succès populaire, elles ont toutefois permis aux nombreux militants venus manifester, de s’exprimer et surtout d’exprimer leur refus de ce projet de loi sur la réconciliation économique…
M.C.