Le 23 dĂ©cembre 2024, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis a confirmĂ© la prolongation de quatre mois de la dĂ©tention prĂ©ventive de Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice et dirigeant d’Ennahdha, dans le cadre de l’enquĂŞte sur la mort suspecte de l’ex-dĂ©putĂ© Jilani Daboussi.
Cette dĂ©cision fait suite Ă l’instruction menĂ©e après la mort de Daboussi, qui avait Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© avant sa libĂ©ration quelques heures avant son dĂ©cès, officiellement d’un arrĂŞt cardiaque.
L’affaire suscite un vif intĂ©rĂŞt, en raison des soupçons qui pèsent sur plusieurs acteurs politiques et judiciaires. En plus de Bhiri, d’autres figures de l’Ennahdha, comme Mondher Lounissi, ainsi qu’une ancienne mĂ©decin et un ancien magistrat de la prison de Mornaguia, sont sous enquĂŞte. Tous sont accusĂ©s d’homicide volontaire avec prĂ©mĂ©ditation.
La rĂ©ouverture de cette affaire en 2022 a Ă©tĂ© motivĂ©e par les dĂ©clarations de Sami Daboussi, le fils du dĂ©funt, qui avait mis en cause des responsables judiciaires, ainsi que des personnalitĂ©s politiques dont Bhiri et Abdelatif Mekki, l’ex-ministre de la SantĂ©. Cette nouvelle enquĂŞte vient raviver les accusations de complot, après que le dĂ©cès de Daboussi ait Ă©tĂ© d’abord interprĂ©tĂ© comme une mort naturelle.
ArrĂŞtĂ© en fĂ©vrier 2023, Bhiri est confrontĂ© Ă plusieurs accusations, dont un complot contre la sĂ»retĂ© de l’État, pour lequel il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă 10 ans de prison le 18 octobre dernier, ainsi qu’une implication dans une affaire de falsification de passeports en lien avec des activitĂ©s terroristes.
