Dans le cadre de la lutte contre les trafiquants de migrants, une nouvelle Instance de Lutte contre la Traite des Personnes (ILCTP) a été officiellement mise en place, aujourd’hui 8 février 2017.
Son but est de « cibler les réseaux cherchant à exploiter des enfants, des femmes et tous ceux qui sont dans une situation de fragilité, comme les migrants » selon une déclaration du ministre de la Justice Ghazi Jribi accordée à BBC.
Cette instance veille à prévenir et réprimer « le recrutement, le transport, le transfert, le détournement, l’hébergement ou l’accueil (…) par le recours ou la menace de recours à la force », selon la même source.
Raoudha Laabidi, désormais présidente de l’ILCTP, a fait remarquer que cette nouvelle instance est d’autant plus importante que la Tunisie est un pays de transit des migrants subsahariens cherchant à traverser la méditerranée.
Elle a également insisté sur le fait que « la Tunisie est particulièrement concernée car la traite des personnes constitue un crime transfrontalier » et que les réseaux de passeurs profitent de la défaillance de l’Etat libyen pour animer leur trafic de migrants dans l’illégalité absolue.
Il y a lieu de rappeler que L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait félicité la Tunisie en Juillet 2016 pour avoir adopté la Loi organique n°2016-61 du 3 août 2016 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des personnes et stipulant dans son article 44 la création de l’ILCTP qui vient de voir le jour aujourd’hui 8 février.
AA
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