Le juge d’instruction au Tribunal de première instance de Tunis et au Pôle judiciaire financier a émis des mandats de dépôt à l’encontre de responsables et des gestionnaires d’associations, s’occupant de migrants subsahariens.
Le juge d’instruction au Tribunal de première instance de Tunis et au Pôle judiciaire financier a émis plusieurs mandats de dépôt à l’encontre de responsables et des gestionnaires d’associations, s’occupant de migrants subsahariens. D’autres prévenus ont été maintenus en état de liberté, tout en étant interdits de voyage.
Ces mandats de dépôt ont été émis sur fond « d’accusations de constitution de bande en vue du blanchiment d’argent en exploitant les facilités de l’activité sociale, de faux et usage de faux, et de détention et utilisation de faux documents », selon le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis Mohamed Zitouna dans une déclaration à Mosaïque FM.
C’est la Brigade centrale de lutte contre la criminalité financière, relevant de la Garde nationale, sous la supervision du parquet du tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire et financier, qui a mené les investigations concernant des opérations financières suspectes dont ont bénéficié plusieurs associations s’occupant de réfugiés et de migrants subsahariens.
L’enquêtes a révélé que ces associations ont profité de la couverture de leurs activités dans le but d’exploiter les financements qui leur sont octroyés et de les détourner de leur objectif initial d’où l’arrestation des administrateurs de deux associations et d’anciens maires de municipalités dissoutes, qui ont été déférés devant le juge d’instruction.
Mohamed Zitouna a ajouté que les responsables de ces associations ont profité de leur position pour s’accaparer pour leur usage personnel une grande partie des financements en plus de l’exploitation illégale de bureaux au sein d’une municipalité.
Mandat de dépôt contre Saadia Mosbah
Rappelons que le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a émis, hier, un mandat de dépôt à l’encontre de la présidente de l’association Mnemty, Saadia Mosbah.
Arrêtée le 5 mai dernier pour soupçons de blanchiment d’argent et de corruption financière, la présidente de l’association antiraciste Mnemty, Saadia Mosbah, était en garde à vue depuis cette date.
Son audience a été fixée au 22 mai 2024. Le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a, aussi, décidé de reporter l’audition de trois autres personnes, dans la même affaire, à une date ultérieure et de les maintenir en état de liberté.
Mandat de dépôt contre Cherifa Riahi
Cherifa Riahi, ancienne directrice exécutive de l’organisation Tunisie Terre d’Asile, a également fait l’objet d’un mandat de dépôt émis, ce vendredi 17 mai 2024.
Arrêtée le 7 mai dernier, avant son placement en garde à vue, Cherifa Riahi, ancienne directrice de la branche tunisienne de France Terre d’Asile (FTDA) a été interpellée dans le cadre d’une affaire portant sur un appel d’offres pour louer des hôtels destinés à accueillir des migrants subsahariens. La date de l’audience a été fixée au mardi 21 mai 2024.