Le bureau national de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réuni ce lundi 11 août 2025 sous la présidence de son secrétaire général, M. Nour Eddine Slim, a fermement condamné l’« attaque barbare » perpétrée contre le siège de l’organisation syndicale.
Cette agression, attribuée aux partisans du pouvoir, s’est accompagnée de slogans appelant à la dissolution de l’UGTT et à la poursuite en justice des syndicalistes.
Dans un communiqué, l’UGTT dénonce une offensive planifiée et organisée, impliquant mobilisation de bus et d’individus hostiles, visant délibérément le centre névralgique du syndicat. L’organisation rejette avec force toute tentative de minimiser la gravité de cet acte, soulignant que cela ne ferait qu’encourager sa répétition.
Ce nouvel incident s’inscrit selon l’UGTT dans une série de pressions exercées par les autorités contre les droits syndicaux, notamment à travers des mesures arbitraires telles que des licenciements, des mutations abusives et des procès ciblés contre des syndicalistes, notamment ceux de Sfax. Ces attaques portent atteinte au droit de grève, aux libertés publiques et individuelles, et cherchent à détourner l’attention de l’échec des politiques gouvernementales face à la dégradation sociale, la hausse des prix, le chômage galopant et la pauvreté.
L’UGTT exprime son soutien et sa gratitude aux personnalités, associations, partis politiques, syndicats frères et alliés qui ont condamné cette agression et appelé à éviter la spirale de violence et de chaos.
Le syndicat dénonce aussi la campagne systématique de diffamation orchestrée par le pouvoir, visant à salir l’image et l’honneur des syndicalistes en les accusant à tort de corruption, dans le but de miner la crédibilité de l’UGTT et de semer la discorde parmi la population.
L’UGTT tient le gouvernement pour responsable de cette mobilisation hostile et affirme son droit à poursuivre en justice les auteurs de l’attaque et leurs instigateurs. Elle met en garde contre toute récidive, soulignant que cette violence pourrait plonger le pays dans un cycle dangereux d’instabilité et d’incertitude.
Enfin l’UGTT annonce l’organisation d’une marche protestataire jeudi 21 aout et menace d’une grève générale en cas d’atteinte au droit syndical.
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