La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière du Tribunal de première instance de Tunis a rendu son verdict dans une affaire de fraude à l’importation d’huile d’olive.
Cinq accusés, dont un étranger, ont été traduits devant la justice et condamnés à des peines allant de deux à quinze ans de prison, assorties d’amendes dépassant les 35 millions de dinars pour blanchiment d’argent et falsification dans le domaine de l’importation de l’huile d’olive.
Les personnes condamnées sont accusées d’avoir importé de l’huile d’olive en provenance d’un pays du Moyen-Orient avant de falsifier des documents afin de la réexporter vers l’Europe sous l’étiquette de l’huile d’olive tunisienne.
Cette fraude leur aurait permis de tirer profit de la réputation et des avantages commerciaux dont bénéficie l’huile d’olive tunisienne sur le marché international, rapporte Mosaique fm.
Ce type de pratiques met en lumière les défis auxquels est confronté le secteur de l’huile d’olive en Tunisie, notamment en matière de traçabilité et de régulation.
Sur un autre plan, olivenews révèle qu’un vaste scandale de fraude, estimé entre 80 et 180 millions d’euros, a éclaté en Tunisie frappant de plein fouet des entreprises espagnole et italienne de l’huile d’olive, ainsi que des banques tunisiennes, parmi les victimes.
Un négociant tunisien aurait reçu d’importants paiements anticipés de la part d’importateurs et d’emballeurs espagnols, italiens et américains en échange de livraisons d’huile d’olive. Il se serait toutefois volatilisé avec les fonds, laissant derrière lui un marché en plein désarroi.