La radio Mosaique fm vient d’annoncer la libération de son correspondant à Kairouan, Khelifa Guesmi, arrêté la semaine dernière pour avoir refusé de dévoiler ses sources après avoir rapporté le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan.
Khelifa Guesmi a été libéré en marge de son transfert ce vendredi 25 mars 2022, par le parquet du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme devant le juge d’instruction.
Le juge d »instruction du Pôle judiciaire antiterroriste a auditionné la journaliste du service web Amal Manai et le rédacteur en chef du service news, Houcine Dabbabi en tant que témoins suite à la publication d’une information selon laquelle une cellule terroriste aurait été démantelée à Kairouan.
Khelifa Guesmi a été placé en garde à vue le 18 mars 2022 pour une durée de cinq jours au terme de neuf heures d’interrogatoire mené par la brigade nationale des enquêtes dans les infractions terroristes de la garde nationale de l’Aouina.
Le journaliste a refusé de divulguer ses sources d’information sur la base du décret-loi n°115 régissant la profession journalistique, dans le cadre d’un article sur le démantèlement d’une cellule terroriste à Kairouan.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a plaidé pour sa libération immédiate en appelant le procureur général adjoint à réviser sa décision et à se référer uniquement au décret-loi n° 115 lorsqu’il est question de statuer sur des infractions de presse et d’édition.
L’arrestation du journaliste Khelifa Guesmi est « un nouvel épisode dans le musellement de la liberté de presse et l’intimidation des journalistes depuis le 25 juillet, a estimé le SNJT.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), ainsi que la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) se sont tous insurgés contre la détention du journaliste Khelifa Guesmi.
La HAICA a d’ailleurs tenu à rappeler que le contrôle des contenus des chaines de télévision et des stations radio relève, exclusivement, de ses prérogatives.
Alors que les voix se sont élevées appelant à la libération de Khelifa Guesmi, le juge d’instruction avait décidé, le 23 mars 2022, de prolonger sa détention pour poursuite des investigations.