Les récentes libérations de Sihem Ben Sedrine, Riadh Mouakher et Mohamed Boughalleb marquent un tournant dans plusieurs affaires judiciaires en Tunisie. Bien que chaque dossier soit distinct, leur simultanéité soulève des questions.
Sihem Ben Sedrine, ancienne présidente de l’Instance Vérité et Dignité, reste sous le coup d’une interdiction de voyage, tandis que l’ancien ministre Riadh Mouakher devra comparaître à nouveau en mai pour des accusations de corruption financière. De son côté, le journaliste Mohamed Boughalleb, poursuivi pour offense à un fonctionnaire public en vertu du décret 54, a été libéré après un an de détention.
Parallèlement à ces décisions, la chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a condamné, jeudi 20 février 2025, Wadii Jary, ex-président de la Fédération tunisienne de football, à quatre ans de prison assortis d’une interdiction d’exercer une fonction publique. Ce verdict montre que la justice continue de traiter des affaires sensibles, indépendamment des récentes libérations.
Ces décisions pourraient-elles annoncer d’autres remises en liberté ? Si elles peuvent s’expliquer par l’évolution propre à chaque dossier, elles alimentent aussi les spéculations sur une éventuelle dynamique plus large au sein du paysage judiciaire tunisien.
Reste à voir si d’autres figures poursuivies connaîtront un sort similaire dans les jours ou semaines à venir.