Les cliniques de la mémoire sont désormais un pilier essentiel dans la prévention et la gestion des troubles cognitifs, notamment la démence et la maladie d’Alzheimer. Selon la spécialiste en gériatrie Afef Hammami, ces structures médicales permettent de réduire de 40% l’apparition de ces pathologies chez les personnes âgées, comme le révèle l’Association mondiale de la maladie d’Alzheimer.
Dans une interview accordée à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Hammami a expliqué que ces cliniques offrent des services spécialisés dans le diagnostic des troubles de la mémoire et des maladies neurologiques. Elles permettent également de dépister des carences en vitamines et d’autres pathologies chroniques qui peuvent altérer les capacités cognitives.
En Tunisie, près de 12% des personnes âgées de 65 ans et plus souffrent de démence, un chiffre qui souligne l’importance d’une détection précoce. Des études internationales ont montré que la moitié des cas de démence sont liés à des affections traitables, ce qui rend d’autant plus crucial le dépistage en amont.
Présentes dans le pays depuis une dizaine d’années, les cliniques de la mémoire, qu’elles soient publiques ou privées, ont connu un développement notable. Elles proposent une gamme d’examens, allant des tests cognitifs à des bilans médicaux approfondis pour identifier des maladies sous-jacentes.
Afef Hammami a insisté sur la nécessité pour les personnes de 60 ans et plus de consulter dès les premiers signes de troubles de la mémoire, tels que des difficultés de concentration, des changements d’humeur ou une fatigue persistante. Le diagnostic précoce, selon elle, est fondamental pour mieux comprendre l’origine de ces symptômes et pour débuter un traitement adapté à temps.
Elle a également rappelé que, d’après l’OMS, une personne développe une forme de démence toutes les trois secondes dans le monde, un chiffre alarmant qui souligne l’importance d’agir dès les premiers signes.