Un juge d’instruction auprès du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a ordonné, ce lundi 21 avril 2025, le placement en garde à vue de l’avocat et ancien juge administratif Ahmed Souab.
La porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a confirmé à l’agence TAP que le parquet général près la Cour d’appel de Tunis a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre Ahmed Souab auprès du pôle, pour une série d’accusations liées au terrorisme ainsi qu’à des crimes de droit commun connexes.
Ces accusations incluent notamment : la menace de commettre des actes terroristes dans le but de contraindre une personne à agir ou à s’en abstenir, la mise en danger de la vie d’une personne bénéficiant d’une protection, et des menaces passibles de sanctions pénales.
Selon la porte-parole, cette enquête a été déclenchée après la diffusion d’une vidéo montrant l’avocat Ahmed Souab devant la Maison de l’Avocat le 19 avril 2025. Dans cette séquence, il aurait déclaré, en dialecte tunisien : « Les couteaux ne sont pas pour les détenus, les couteaux sont pour le juge de la chambre qui va statuer maintenant sur plusieurs dossiers », tout en mimant un geste d’égorgement avec sa main au niveau du cou.
Elle a précisé que cet acte a été constaté par l’unité nationale de lutte contre les crimes terroristes, dans un rapport transmis par le parquet du pôle judiciaire antiterroriste au procureur général, compte tenu du statut d’avocat de l’intéressé. L’information judiciaire a été ouverte en raison de la gravité des faits, après avoir suivi les procédures légales requises pour un avocat.
L’avocat et ancien juge administratif a été placé en garde à vue pour une période de 48 heures. Il a été transféré au siège de l’unité centrale d’investigation dans les crimes terroristes à Bouchoucha, à Tunis.
Son interpellation a eu lieu dans la matinée du lundi 21 avril 2025, à son domicile, où une dizaine d’agents de police ont procédé à son arrestation.