L’impact de la pandémie du coronavirus sur les finances publiques est estimé à 5 milliards de dinars et l’endettement public va encore s’aggraver et dépasser les 85 % en 2020. Ce sont là les deux principales données révélées par le ministre des Finances, Nizar Yaiche dans une vidéo postée, dans la soirée du mercredi 8 juillet 2020, sur la page Facebook du ministère.
« Les finances publiques sont confrontées actuellement à une situation très difficile », a-t-il déploré, soulignant qu’une enveloppe supplémentaire de 8 milliards de dinars doit être injectée dans le budget de l’État pour couvrir les dépenses.
Ces 5 milliards de dinars et les 8 milliards de dinars qui doivent être injectés dans le budget de l’Etat pour couvrir les dépenses, sont jugés asphyxiants par le ministre. « Quand on additionne ces deux chiffres, ça fait beaucoup trop pour une année », a-t-il déploré, annonçant que le déficit public va dépasser les 3% du PIB prévus dans la loi de finances de 2020 et sera au-dessus de 5%.
Le ministre des Finances poursuit en abordant l’endettement public qui, selon lui, va encore s’aggraver et dépasser les 85% en 2020.
Selon lui, la Tunisie doit mettre en place un programme de sauvetage économique du pays au titre des 12 mois à venir pour être en mesure de réussir la phase de reconstruction et our sortir de la crise.
Il s’agit là d’une priorité dans la mesure où « la relance économique demeure tributaire de l’amélioration de l’environnement des affaires et d’investissement mais surtout du climat politique du pays », a-t-il précisé.
Toujours selon lui, les tiraillements politiques restent un boulet dans la mesure où ils n’arrangent ni les investisseurs privés ni étrangers, rappelant, au passage, que « certaines agences internationales de notation financière consacrent 50% de la note au climat politique ».