Les chambres nationales des collecteurs et du recyclage du plastique en Tunisie ont exprimé, lors d’une conférence de presse, leur inquiétude face à la dégradation du système ECO-LEF, un dispositif public de reprise et de valorisation des emballages usagés.
Ce système, financé par le Fonds de Dépollution, rencontre des difficultés sérieuses, notamment en raison de l’augmentation des coûts d’approvisionnement en plastique usagé et de la concurrence du secteur parallèle. Depuis 2004, le nombre d’entreprises dans le secteur est passé de 180 à 30, et de nombreuses entreprises de recyclage risquent de fermer.
Les responsables appellent à une révision urgente du prix d’approvisionnement et à une intervention des autorités, notamment du ministre de l’Environnement et de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets (ANGED), qui n’ont pas répondu à leurs demandes.
Parallèlement, la pollution plastique coûte chaque année environ 60 millions de dinars à l’économie tunisienne, avec près de 500 000 tonnes de plastique rejetées dans la mer, aggravant ainsi la crise environnementale.
Ce contexte met en lumière l’importance du système ECO-LEF pour le recyclage et la valorisation des déchets plastiques, dont la pérennité est désormais menacée.