Le président de l’observatoire tunisien des droits de l’Homme, Mustapha Abdelkabir, a démenti mercredi 7 août, l’expulsion samedi soir de 36 migrants ivoiriens du gouvernorat de Sfax vers la frontière tuniso-libyenne.
Cité par l’agence TAP il a affirmé que la vidéo relative à cet incident diffusée sur certains réseaux sociaux était truquée.
« Les forces de sécurité ont empêché 36 migrants ivoiriens qui s’apprêtaient à effectuer une migration clandestine vers l’Europe », a-t-il précisé, confirmant que les migrants concernés ont été hébergés et ont reçu les aides humanitaires nécessaires et que 3 d’entre eux, accusés d’organiser cette migration irrégulière, ont été interrogés par les forces de sécurité.
Le président de l’OTDH a souligné que personne ne peut atteindre la frontière terrestre entre la Tunisie et la Libye, étant donné que c’est un périmètre militaire fermé et une zone de conflit du coté libyen et que la Libye interdit strictement l’accès de tout étranger à son territoire en particulier les africains qui ne portent aucune pièce d’identité.
Mais selon Cherifa Riahi, présidente de l’Association “Tunisie, pays d’asile”, ces individus, de nationalité ivoirienne, qui ont été arrêtés pour avoir l’intention de franchir la frontière maritime tunisienne en direction de l’Italie, ont par la suite été transféré, à Médenine, puis à la frontière tuniso-libyenne, au nord de Ras Jdir.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi 7 août, le système des Nations Unies en Tunisie affirme être informé « qu’un groupe de 36 migrants de nationalité ivoirienne, y compris des enfants en bas âge et onze femmes, dont une enceinte, aurait été transféré par les autorités tunisiennes le 4 aout 2019, depuis Sfax vers la zone frontalière entre la Tunisie et la Libye ».
L’ONU s’est montrée préoccupée « par le risque que ces personnes soient transférées en Libye, pays en situation de conflit, où les conditions de leur sécurité ne seraient plus assurées ».