Lors d’une séance plénière tenue mardi 22 avril 2025 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri a répondu à dix questions orales posées par plusieurs députés.
Les échanges ont porté sur des sujets cruciaux tels que la migration irrégulière, la sécurité publique, les nominations administratives, ainsi que des problématiques locales, notamment à Hammamet.
Migration irrégulière : « La Tunisie ne sera pas une terre d’installation »
Interpellé par le député Yassine Mami sur la situation migratoire, Khaled Nouri a affirmé avec fermeté :
« La Tunisie ne sera jamais une terre d’installation pour des migrants irréguliers originaires d’Afrique subsaharienne qui cherchent à rejoindre l’Europe. »
Il a précisé que son ministère travaille en coordination avec l’institution militaire pour sécuriser davantage les frontières terrestres et maritimes dans le cadre d’un plan opérationnel en cours d’exécution.
Sécurité et ordre public
Le ministre a également souligné que le ministère de l’Intérieur dispose de plans alternatifs pour faire face aux diverses menaces à l’ordre public, y compris la lutte contre les réseaux de trafic de stupéfiants.
Réagissant aux préoccupations liées à Hammamet – notamment le raccordement aux réseaux d’électricité et de gaz, la mise à jour des plans d’aménagement, et l’installation de caméras de surveillance – le ministre a rappelé que ces difficultés ne sont pas propres à cette seule ville.
Il a souligné que les autorités locales ont été appelées à appliquer la circulaire de décembre 2023 afin de régulariser les situations au cas par cas.
Concernant la sécurité à Hammamet, Nouri a annoncé l’allocation d’un budget de 500 000 dinars pour l’installation de 20 caméras de surveillance, et l’intensification de la présence sécuritaire, en particulier à l’approche de la saison estivale.
Nominations administratives : critères et enquêtes en cours
À la question du député Ahmed Saïdani concernant les prétendues « nominations politiques » dans les rangs des délégués et omdas, le ministre a indiqué que 86 critères sont pris en compte dans le processus de sélection.
Il a également révélé que des plaintes ont été déposées contre certains délégués, et que des enquêtes sont en cours pour faire la lumière sur ces comportements signalés.