Le ministère tunisien de la santé a annoncé, mercredi 2 juillet au soir, la tenue d’une réunion de négociation avec l’Organisation des médecins internes et résidents (OTMIR), prévue pour le jeudi 3 juillet. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des recommandations formulées par le président de la République, Kaïs Saïed, lors de son entretien du 1er juillet avec le ministre de la santé, Mustapha Ferjani.
Le chef de l’État avait alors appelé à « l’instauration urgente d’un cadre juridique rénové », visant à garantir les droits des médecins, du personnel paramédical et des agents de santé en général. Une réforme qu’il juge nécessaire pour assurer à la fois la dignité de ces professionnels et la pérennité du système de santé public.
Recevant le ministre de la santé au palais de Carthage, Kaïs Saïed a salué « les compétences médicales tunisiennes reconnues à l’international », tout en dénonçant une logique de fuite des talents vers l’étranger, qu’il a qualifiée d’absurde. « Alors, qui prête à qui ? », s’est-il interrogé, en référence au départ massif des praticiens tunisiens vers des systèmes de santé plus attractifs.
Le président a également rappelé que le droit à la santé constitue un principe constitutionnel et un droit fondamental. Il a insisté sur la nécessité d’engager des réformes concrètes pour améliorer l’accès aux soins, notamment dans les régions marginalisées.
Face au malaise exprimé depuis plusieurs mois par les jeunes praticiens – en formation ou récemment diplômés – et à la dégradation continue du service public hospitalier, cette session de dialogue pourrait ouvrir la voie à un apaisement des tensions. Le ministère n’a toutefois pas précisé les contours de la négociation ni les points qui seront abordés avec les représentants syndicaux.