Les médecins, pharmaciens et médecins dentistes de la santé publique seront en grève à partir d’aujourd’hui après l’échec des négociations avec le gouvernement. Une grève de trois jours qui aura lieu les 3, 4 et mai 2021.
Face à cette situation, le ministère de la Santé a appelé, hier, médecins et dentistes à revenir sur cette décision « en raison de la situation sanitaire alarmante dans le pays », et à poursuivre les réunions de négociations pour parvenir à un accord ».
Dans un communiqué publié dans la soirée de dimanche soir, le ministère a appelé tous les professionnels de santé à continuer à travailler au sein des centres de vaccination et à « remplir leur noble mission pour garantir le droit du peuple tunisien à la vaccination contre ce dangereux virus ».
Le ministère veut éviter toute perturbation au niveau du processus qui pourrait affecter le déroulement de la campagne. Il a également appelé le Syndicat concerné à poursuivre les négociations sur les revendications du secteur, et fait appel à « leur patriotisme et leur compréhension de la grave crise épidémique que traverse le pays (…) », selon le même communiqué.
Hier, le secrétaire général du syndicat des médecins, médecins dentistes et pharmaciens de la santé publique, Noureddine Ben Abdallah a confirmé que la grève annoncée est maintenue après l’échec de la réunion de négociation, tenue samedi avec la partie gouvernementale consacrée aux différentes revendications professionnelles.
Le responsable syndical a précisé, dans une déclaration à l’agence TAP que la partie syndicale avait constaté un manque de sérieux de la part du gouvernement dans le traitement des revendications des médecins, et pharmaciens de la santé publique, soulignant que l’infrastructure sanitaire qui est « au bord de l’effondrement » a été sous estimée par l’autorité de tutelle.
Parmi les principaux points de discorde figurent, la révision du décret gouvernemental n°341 publié le 10 avril 2019 fixant le cadre général du régime des études et des conditions d’obtention des diplômes, ainsi que la création d’une prime des pandémies et la titularisation des médecins temporaires.