Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a réagi, ce jeudi 25 janvier 2024 dans un communiqué publié sur sa page Facebook, à la polémique concernant le lait concentré importé de Malaisie, et qui ne répondrait pas aux normes sanitaires, comme l’a indiqué le doyen des vétérinaires, Ahmed Rajab.
Le ministère de l’Agriculture indique vouloir apporter des précisions concernant les informations relatives à la commercialisation d’un lait concentré ne répondant pas aux normes du marché tunisien.
Il indique d’abord que « le lait en question a fait l’objet d’un contrôle sanitaire et a été soumis à des analyses en laboratoire, dont les résultats ont confirmé son caractère inoffensif, mais que des violations ont été constatées au niveau de l’étiquetage ».
Il précise également que « les corps gras d’origine végétale contenus dans ce produit sont des matériaux utilisés dans le monde entier et répondent aux exigences du Codex Alimentarius, approuvé par l’Organisation mondiale du commerce en matière d’échanges commerciaux d’origine animale (CXS/210- 1999, modifié pour la dernière fois le 1er février 2023).
Dans ce contexte, le département de l’Agriculture « rappelle aux fournisseurs la nécessité de respecter les procédures légales en vigueur concernant la qualité, la sécurité et l’étiquetage des produits fournis ».
Cette mise au point fait suite à la polémique soulevée aujourd’hui par le doyen des vétérinaires, Ahmed Rajab, qui a lancé un cri d’alarme, quant à la qualité douteuse d’un lait concentré importé de Malaisie.
Le médecin indique avoir achevé le processus de surveillance du produit et avoir mis à nu les composants de ce lait, qui, selon lui, est un produit frelaté qui contient des substances cancérigènes.
Il s’explique en indiquant que « ce lait concentré est composé de sucre, d’eau, d’huile de palme et de matières sèches du lait, un mot qui n’existe pas dans le Codex Alimentarius », soulignant que tous ces composants ne peuvent pas être destinés au lait concentré (…) »
Il souligne également que « l’huile de palme contient une substance toxique et dangereuse, et que cette huile doit être utilisée dans une certaine quantité, et qu’avant de l’utiliser, il faut vérifier si elle contient ou non cette substance », soulignant également que rien n’est indiqué à ce sujet sur les données concernant ce lait.
Enfin, il affirme « qu’un autocollant a été collé sur le récipient de lait contenant de fausses informations afin de « justifier » le processus de distribution et d’introduction en Tunisie, ce qui constitue un « délit » selon la loi.