La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a assuré, mercredi, devant une séance plénière conjointe de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), que la Tunisie a respecté l’ensemble de ses engagements extérieurs tout en préservant la stabilité financière et économique du pays en 2025.
Des réformes structurelles et une amélioration de la notation souveraine
Présentant la déclaration du gouvernement sur les projets du budget de l’État et du budget économique 2026, Zenzri a souligné les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes économiques, sociales et financières malgré les turbulences de l’économie mondiale.
Elle a estimé que ces avancées ont renforcé la confiance des investisseurs tunisiens et étrangers, contribuant à l’amélioration de la notation souveraine de la Tunisie pour l’année 2025, selon les évaluations des agences internationales. Cette évolution, a-t-elle dit, témoigne de la capacité du pays à accéder à nouveau aux marchés financiers internationaux.
Pouvoir d’achat et lutte contre l’inflation
La cheffe du gouvernement a insisté sur la priorité accordée à la maîtrise des prix et à la protection du pouvoir d’achat. L’État, a-t-elle affirmé, poursuit ses efforts pour réguler les prix, limiter l’inflation et maintenir les prix des produits de base, tout en luttant contre la spéculation et les marges excessives.
Elle a reconnu que, malgré une baisse du taux d’inflation et une meilleure disponibilité des produits essentiels, le niveau général des prix reste élevé. D’où la poursuite des actions de démantèlement des réseaux de monopole, de renforcement du contrôle des circuits de distribution et de numérisation des systèmes de suivi afin de garantir plus de transparence et d’efficacité.
Production locale et approvisionnement en matières premières
Zenzri a réitéré l’engagement du gouvernement à assurer un approvisionnement régulier en matières premières, à constituir des stocks stratégiques et à prévenir la spéculation. Elle a également rappelé que le soutien à la production nationale demeure un choix stratégique, l’importation n’étant qu’une solution temporaire.
Selon elle, la baisse des prix des matières premières à l’international et la relance de la production agricole devraient contribuer à réduire encore les pressions inflationnistes.
La cheffe du gouvernement a enfin annoncé une nouvelle approche de gestion des circuits de distribution, visant à mieux rémunérer les producteurs, alléger le coût pour les consommateurs et éradiquer la spéculation.
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