Le député Chokri El Bahri a vivement critiqué la chasse aux chiens errants en Tunisie. Selon lui, cette méthode, utilisée depuis plus de cinquante ans, constitue une véritable « crime » et n’a jamais permis de résoudre durablement ce problème.
Plusieurs municipalités privilégient l’abattage des chiens errants, par facilité. Pourtant, cette approche ne réduit en rien leur nombre. « La chasse ne fait que perpétuer le phénomène », a-t-il expliqué. Il recommande plutôt la vaccination, la stérilisation et la création de centres d’accueil, ainsi qu’un nettoyage régulier des dépotoirs.
Ce lundi 11 août , lors d’une intervention téléphonique sur les ondes de Mosaïque FM, Chokri El Bahri a rappelé qu’un projet de loi, soumis en juillet 2024, interdit désormais aux municipalités de recourir à la chasse des chiens errants. Ce texte vise à encourager des alternatives respectueuses des animaux et à améliorer la cohabitation entre humains et animaux.
Alors que la question demeure sensible en Tunisie, cette intervention souligne l’urgence d’adopter des mesures plus responsables et durables. Il est temps de renoncer à des méthodes cruelles qui n’apportent aucune solution pérenne.
Ces propos font écho à une affaire récente. Le parquet de Sousse 1 avait ouvert une enquête après une violente agression contre un chien à Zouia. L’auteur présumé, un berger, est en garde à vue. Le chien a succombé à ses graves blessures, dont une paralysie totale et des saignements aux yeux.